L’ancien chroniqueur du quotidien La Presse, Vincent Marissal, pourrait se lancer en politique. Il est présentement en discussion avec Québec solidaire.
Le co-porte-parole de la formation politique, Gabriel Nadeau-Dubois, a été prudent dans ses commentaires au cours d’une mêlée de presse. «Je respecte le dialogue qu’on a actuellement avec M. Marissal et on étalera pas sur la place publique comment se passent nos discussions, a-t-il dit. C’est un choix important de venir en politique. On veut bien faire les choses avec lui.»
S’il décide d’être candidat aux élections provinciales d’octobre prochain, M. Marissal pourrait se présenter dans la circonscription de Rosemont, dont le député sortant est le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée. L’ancien journaliste fera connaître sa décision au début du mois d’avril.
Le chef péquiste a réagi à la nouvelle, mercredi, en disant que l’éventuelle candidature de M. Marissal dans Rosemont aurait pour effet de diviser le vote souverainiste, risquant de faire élire le candidat libéral. «Posons l’hypothèse que M. Marissal fasse une bonne campagne dans Rosemont, le seul résultat vraisemblable, c’est qu’il donne le comté aux libéraux», a analysé le chef péquiste, en point de presse.
M. Lisée a rappelé que dans le passé, la circonscription avait déjà été représentée par le Parti libéral du Québec. Selon lui, si M. Marissal veut «contribuer au bien commun» il devra plutôt choisir d’être candidat dans une circonscription montréalaise représentée par un député libéral ou un ministre du gouvernement Couillard.
«Alors, il a le choix, s’il veut contribuer au bien commun, de se présenter contre un des 21 ministres ou députés libéraux de l’île de Montréal. Il y en a encore plus à Laval, il y a des caquistes dans les couronnes. Alors, s’il devait décider de se présenter dans un comté péquiste, bien, ça nous dirait quelque chose sur le réel objectif de Québec solidaire», a commenté le chef péquiste. Certains sondages récents laissent toutefois croire que M. Lisée pourrait être menacé par Québec solidaire dans Rosemont.
M. Nadeau-Dubois a par rejeté du revers de la main l’analyse du chef péquiste relative aux conséquences appréhendées d’une telle candidature dans Rosemont. «Ce n’est pas à M. Lisée à dicter la stratégie électorale de Québec solidaire», a commenté M. Nadeau-Dubois.
Vincent Marissal a été à l’emploi du quotidien La Presse pendant une vingtaine d’années. Il a notamment couvert les collines parlementaires, à Québec et Ottawa, en plus d’avoir été chroniqueur politique. Après le retrait de sa chronique, il a décidé de se prévaloir d’un programme volontaire en juin 2017 pour quitter le quotidien montréalais. Il a par la suite rejoint la cabinet de relations publiques TACT Intelligence-conseil quelques mois plus tard.