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Des Kamouraskois réclament le maintien des soins

Photo: Photo Deposit
Caroline Plante, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

QUÉBEC — Un groupe de Kamouraskois s’est déplacé à l’Assemblée nationale, mardi, pour dénoncer le manque de services dans les hôpitaux régionaux.

À la veille des élections, il a demandé aux partis politiques de s’engager formellement à maintenir les services et les soins en région, une promesse que n’a pu tenir l’actuel gouvernement libéral, selon lui.

À pareille date l’an dernier, 5000 personnes au Kamouraska, dans le Bas-Saint-Laurent, tenaient une grande marche pour réclamer le maintien des services et des soins de proximité à l’hôpital de La Pocatière. Une pétition de quelque 9000 signatures avait été déposée à l’Assemblée nationale.

Les membres du comité «Mes soins restent ici» avaient par la suite rencontré le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, qui leur avait garanti un meilleur accès aux soins.

Aujourd’hui, force est de constater que rien n’est réglé, selon Jean Martin, un résidant de Kamouraska, qui a dénoncé mardi «les délais qui s’allongent et les déplacements qui se multiplient».

Il était d’ailleurs accompagné d’Anne Marie Labbé, qui a témoigné avoir dû, à deux reprises, se rendre à l’extérieur de la région pour accoucher.

Pour son dernier accouchement il y a deux mois, Mme Labbé a appris qu’il y avait une triple découverture à La Pocatière, c’est-à-dire qu’il n’y avait ni chirurgien, ni anesthésiste, ni infirmière en obstétrique.

Pour sa part, Lilou Cottinet, 13 ans, a dit faire régulièrement le trajet jusqu’à Québec pour traiter sa polyarthrite rhumatoïde.

La porte-parole du Parti québécois (PQ) en matière de santé, Diane Lamarre, a affirmé que d’autres découvertures en chirurgie étaient à prévoir cet été et que les Kamouraskois étaient inquiets pour l’avenir de leur hôpital.

«On sait déjà qu’il y a deux semaines où il n’y en aura pas de chirurgien disponible dans la région de La Pocatière. Alors, comment est-ce que tout l’argent qui a été donné peut ne pas donner des garanties de services aussi essentiels que ceux de chirurgie, que ceux d’un cardiologue? C’est complètement manquer à sa parole», a-t-elle déclaré.

D’après elle, le gouvernement libéral a mal négocié les ententes avec les fédérations médicales.

«Qu’est-ce que, dans les 4 milliards $ pour les spécialistes, dans les 3 milliards $ pour les médecins de famille, il y a comme garanties pour la région du Kamouraska et pour l’ensemble des régions du Québec? Parce que les soins sont essentiels et ils représentent un droit que les gens de toutes les régions du Québec doivent avoir», a ajouté Mme Lamarre.

En retour des gains monétaires consentis aux spécialistes, Québec a affirmé en février avoir obtenu de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) des engagements fermes visant à assurer une plus grande accessibilité des patients à ses membres, partout au Québec.

La FMSQ s’est notamment engagée à financer à hauteur de 105 millions $, à même les augmentations reçues, les services additionnels bientôt rendus par ses membres.

À cette fin, Québec et la FMSQ ont convenu d’un plan national visant à éviter, graduellement, à compter du 1er juin, tout bris de service, sur tout le territoire, surtout en régions où les spécialistes se font plus rares, particulièrement en ce qui concerne les anesthésistes et les chirurgiens.

Mardi, M. Barrette a tenu à rassurer les Kamouraskois lors d’une rencontre avec des membres du comité «Mes soins restent ici».

«Nous avons réitéré au groupe que la fermeture de l’Hôpital Notre-Dame-Fatima n’a jamais été dans les plans, et que nous n’avons jamais eu l’intention de diminuer les services à La Pocatière», a indiqué l’attachée de presse du ministre, Catherine W. Audet.

«Nous continuerons de travailler avec l’établissement afin d’assurer l’offre de service à La Pocatière», a-t-elle ajouté.

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