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Cinq présumés fraudeurs sont remis en liberté

Photo: Getty Images/iStockphoto

MONTRÉAL — Cinq des six présumés fraudeurs montréalais menacés d’extradition aux États-Unis pour y répondre de leurs actes ont été remis en liberté provisoire, vendredi, par la juge Hélène Di Salvo, de la Cour supérieure.

Le groupe est soupçonné d’avoir soutiré plus de 1,35 million $ en téléphonant à leurs victimes aux États-Unis pour leur faire croire qu’elles avaient gagné un gros lot dans une loterie canadienne.

Ils auraient ensuite exigé des sommes d’argent pour couvrir les taxes et impôts et autres frais afin de pouvoir toucher l’argent.

Itcace Abramovici, 68 ans, Sebastiano Torino, 57 ans, Micheal Dissos, 66 ans, Konstantinos Filippas, 71 ans et Michael Pare, 53 ans, ont ainsi pu retrouver leur liberté après s’être engagés à verser des cautions ou des garanties allant de 8000 $ à 20 000 $, selon le cas.

Parmi les autres conditions qui leur ont été imposées, on note un couvre-feu entre 23h00 et 7h00, l’obligation de se rapporter à la Gendarmerie royale du Canada (GRC) une fois par semaine, l’interdiction de communiquer entre eux ou avec les présumées victimes et l’interdiction de faire du travail de télémarketing ou d’utiliser des services de transferts d’argent.

Le sixième suspect, Reouven Dreiblatt, 72 ans, demandera sa remise en liberté le 14 juin prochain.

Les suspects reviendront en Cour le 6 juillet prochain pour la suite des procédures d’extradition.

Les gestes qu’on leur reproche se seraient produits entre 2011 et 2013.

Selon les documents fournis par les enquêteurs américains dans leur demande d’extradition, une femme de Pennsylvanie dit leur avoir versé près de 300 000 $ US au fil des demandes qu’on lui faisait pour libérer l’argent.

Dans un premier appel, un homme se disant avocat lui a fait croire qu’elle avait gagné 80 000 $ et qu’elle devait verser 8000 $ pour couvrir les taxes et impôts et frais de douane par le biais des services de MoneyGram ou de Western Union.

Après avoir transféré ce montant, un autre individu se disant agent des douanes américaines l’aurait contactée pour lui dire que le gros lot était en fait de 800 000$, ce qui impliquait un versement de taxes additionnel de 88 000 $.

Puis, elle aurait reçu un troisième appel provenant, cette fois, d’un présumé percepteur de taxes américain lui disant qu’elle devait recevoir une somme additionnelle de 900 000$ de la loterie canadienne, mais qu’elle devait encore une fois payer d’abord les taxes, impôts et autres frais. Pour couronner le tout, on lui a aussi fourni des contacts auprès de prêteurs pour payer tous ces frais.

La dame s’est finalement trouvée à perdre près de 300 000 $, soit l’ensemble de ses économies.

Les documents font aussi état de deux autres victimes présumées en Pennsylvanie, deux en Californie ainsi qu’une du Massachusetts et une autre de l’Oregon.

Les présumées victimes n’ont évidemment jamais reçu d’argent.

Les six hommes ont été arrêtés le mois dernier à la suite d’une enquête de trois ans impliquant la GRC et la Sûreté du Québec.

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