Couillard minimise les désaccords avec Ford
ST. ANDREWS, N.-B. — Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, a fait valoir vendredi qu’il partageait plusieurs points en commun avec le nouveau premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, malgré un désaccord «net» sur les changements climatiques et la tarification sur le carbone.
Au terme de la rencontre estivale du Conseil de la fédération, qui se tient cette année à St. Andrews, au Nouveau-Brunswick, M. Couillard a acquiescé lorsqu’un journaliste lui a demandé s’il avait développé un lien de confiance avec son vis-à-vis ontarien dans les derniers jours.
M. Couillard a reconnu qu’il existait des différences d’opinions de taille, notamment sur la tarification du carbone, à laquelle s’oppose fermement Doug Ford. L’une de ses premières décisions en tant que premier ministre ontarien a été d’éliminer tous les programmes financés par les recettes du système de plafonnement et d’échange de droits d’émissions de gaz à effet de serre, communément appelé «marché du carbone».
Mais selon le premier ministre Couillard, les deux hommes partagent aussi plusieurs opinions, entre autres sur les demandeurs d’asile.
M. Couillard souligne que les populations des deux provinces s’attendent à ce que les deux premiers ministres travaillent ensemble sur d’autres enjeux, notamment sur l’incertitude économique qui plane au sud de la frontière.
Le premier ministre libéral Philippe Couillard avait une bonne relation avec la prédécesseure de M. Ford, Kathleen Wynne, qui était dans sa famille politique. Les conseils des ministres des gouvernements Couillard et Wynne avaient d’ailleurs tenu des rencontres communes.
M. Ford se serait montré ouvert à reproduire l’expérience, selon le premier ministre québécois. «Mais il voudrait revoir la formule: comment on va le faire? Quel sujet on va traiter? Mais il est ouvert à l’idée», a-t-il soutenu.