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Attaque de Toronto: «Aucune preuve» pour corroborer la revendication de l’EI

People leave flowers at a memorial honouring the victims of a shooting on Sunday evening on Danforth, Avenue in Toronto on Tuesday, July 24, 2018. THE CANADIAN PRESS/Mark Blinch Photo: Mark Blinch/La Presse canadienne

“Aucune preuve” ne permet de corroborer la revendication du groupe armé État islamique, selon qui un de ses “soldats” a perpétré la fusillade qui a fait deux morts dimanche à Toronto, a déclaré mercredi la police de la capitale économique du Canada.

“À cette étape” de l’enquête, “nous n’avons aucune preuve qui permette d’appuyer cette revendication”, faite par l’EI via Amaq, son organe de propagande, ont déclaré les forces de l’ordre dans un communiqué transmis à l’AFP.

Plus tôt mercredi, le groupe armé État islamique (EI) a revendiqué l’attaque qui a fait deux morts, dont une enfant de 10 ans, dimanche à Toronto, a indiqué mercredi son agence de propagande.

Amaq, l’organe de propagande du groupe, a affirmé que l’attaque avait été perpétrée par “un des soldats de l’EI” qui a suivi les “appels à cibler les ressortissants des pays de la coalition” internationale antidjihadistes.

Dimanche soir à Toronto, une jeune femme de 18 ans et une fillette de 10 ans ont été tuées et 13 personnes blessées – certaines grièvement – par un homme armé de 29 ans identifié comme Faisal Hussain, un résident de la ville.

L’assaillant a tiré au hasard sur des piétons déambulant sur une artère animée du quartier grec de la ville, avant de cibler des restaurants bondés.

Arrivée rapidement sur les lieux, la police a ouvert le feu sur l’homme, qui a été découvert mort quelques instants plus tard dans une ruelle, d’après les enquêteurs.

Selon la famille de l’auteur de la fusillade, ce dernier souffrait depuis son enfance de “sérieux problèmes mentaux” qu’il n’a jamais pu surmonter même s’il a pris des médicaments et suivi des thérapies.

En décembre, les autorités canadiennes avaient indiqué que ce pays était toujours sous la menace d’attaques d’”extrémistes violents”, notamment des personnes issues ou sympathisantes du groupe armé État islamique.

“Les principales menaces sont inspirées par une idéologie islamiste violente de groupes terroristes”, tels que l’EI et Al-Qaïda, qui invitent “à commettre des attaques au Canada”, relevaient alors le rapport annuel “sur la menace terroriste au Canada”.

Entre le 1er janvier et le 14 juillet 2018, Toronto – quatrième plus importante métropole d’Amérique du Nord – a connu 220 fusillades qui ont coûté la vie à 27 personnes, contre 196 échanges de coups de feu et 17 morts pour toute l’année 2017, selon des statistiques officielles.

Face à cette augmentation des violences par armes à feu, dues principalement aux gangs, la police de Toronto a annoncé un plan prévoyant un renfort de quelque 200 policiers supplémentaires.

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