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Comparer Legault à Trump est «odieux», selon Lisée

PQ Leader Jean-Francois Lisee speaks to the media while campaigning in Terrebonne, Que., Monday, August 27, 2018. THE CANADIAN PRESS/Ryan Remiorz Photo: Ryan Remiorz/La Presse canadienne
Vicky Fragasso-Marquis et Caroline Plante - La Presse canadienne

Le chef du Parti québécois (PQ), Jean-François Lisée, juge «odieux» de comparer le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, au président américain Donald Trump comme l’a fait une candidate libérale, dimanche, et il croit que c’est le bureau du premier ministre qui est le grand responsable dans cette affaire.

Lors d’un événement de campagne, lundi, M. Lisée a commenté les propos de la candidate libérale dans Saint-Laurent, Marwah Rizqy, qui selon les médias de Québecor a déclaré que les positions de M. Legault face au féminisme «lui rappelaient tristement les politiques de Donald Trump».

La ministre Christine St-Pierre, qui accompagnait Mme Rizqy, a aussi accusé le chef caquiste de faire du «féminisme de façade».

«Donald Trump, c’est quelqu’un qui est en ce moment accusé d’agression sexuelle par 19 femmes aux États-Unis. Et Donald Trump, c’est quelqu’un qu’on sait absolument, parce qu’on a entendu les enregistrements, qu’il tient des propos misogynes», a soutenu le chef péquiste.

«Alors, comparer un politicien québécois, quel qu’il soit, à Donald Trump, c’est odieux.»

En mêlée de presse à Montréal quelques minutes plus tard, M. Lisée a suggéré que la sortie de Mme Rizqy était une commande du bureau du premier ministre.

«Il y a des hommes qui ont décidé d’envoyer une tonne de briques sur François Legault et il y a deux femmes qui auraient dû, à mon avis, refuser», a-t-il déclaré.

«C’est pas elle qui a décidé que la sortie aurait lieu hier. C’est une décision du bureau de campagne, du bureau du premier ministre, c’est clair.»

Plus tôt dans la journée, M. Lisée avait demandé au chef libéral Philippe Couillard de «désavouer» sa candidate vedette.

Les libéraux s’expliquent
Le principal intéressé a toutefois refusé de le faire.

«Tout ce que je peux vous dire, c’est que dans ma formation politique, dans mon caucus, les femmes sont libres de s’exprimer comme elles le veulent, de toutes les façons qu’elles le veulent», a martelé M. Couillard.

«Elles ont ressenti quelque chose ces femmes-là. Ça a été dit», a-t-il ajouté.

En entrevue avec La Presse canadienne, lundi après-midi, la ministre Lucie Charlebois s’est rangée du côté de la candidate libérale.

«Il y a quelques positions qui sont semblables» entre MM. Legault et Trump, a-t-elle soutenu, rappelant que le chef caquiste s’était récemment dit à l’aise d’être comparé au controversé président républicain.

Quelques jours après l’élection de Donald Trump, en novembre 2016, M. Legault avait dit qu’il était «à l’aise avec le fait que M. Trump s’est préoccupé de ce que souhaitent les citoyens».

Interrogé sur les propos de Mme Rizqy, M. Legault a affirmé qu’il ne voulait pas se «laisser distraire».

«La seule affaire qui me surprend, c’est que Philippe Couillard laisse faire des sorties comme ça. C’est la seule chose qui me surprend», a-t-il indiqué.

Blais «muselée»?
Marwah Rizqy semble persister et signer. Elle a écrit sur Twitter lundi matin que «le féminisme de façade» de François Legault continuait de se manifester «avec le musèlement de la candidate Marguerite Blais».

Selon le quotidien «Le Soleil», l’attachée politique de Mme Blais, Lyne Richard, a écrit à la candidate samedi pour lui dire de ne pas répondre directement à l’invitation à un débat local et de garder le silence conformément aux consignes de la CAQ.

M. Legault a nié, lundi lors de son passage à Bromont, avoir interdit à Mme Blais de participer à un débat dans la circonscription de Prévost le 3 septembre.

La preuve, c’est qu’elle a déjà accepté de prendre part à deux autres débats, a-t-il souligné.

La ministre Charlebois, l’ancienne collègue de Marguerite Blais, ne croit en rien les explications du chef caquiste.

Selon elle, Mme Blais s’est fait donner cette directive parce qu’elle ne serait pas capable de défendre certaines positions de son nouveau parti, notamment sur l’immigration.

«Je connais Marguerite, je sais qu’elle est capable débattre», a souligné Mme Charlebois en entrevue.

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