Élections au printemps: la FQM va voter
MONTRÉAL — Les membres de la Fédération québécoise des municipalités (FQM) seront appelés à se prononcer dans deux semaines pour ou contre la tenue des élections municipales au printemps plutôt qu’à l’automne.
La question se pose: en effet, l’Union des municipalités du Québec (UMQ) porte maintenant cette revendication. Elle plaide qu’un changement de date faciliterait le travail des conseils municipaux nouvellement élus qui, après chaque scrutin d’automne, doivent déposer un budget pour l’année suivante en peu de temps, avant le 31 décembre, en vertu de la loi, ou au plus tard le 31 janvier.
Le gouvernement Couillard a déjà manifesté son ouverture à modifier la loi, mais à la condition que les deux instances représentant les municipalités, l’UMQ et la FQM, soient d’accord.
Dans une lettre transmise mercredi et obtenue par La Presse canadienne, le président de la FQM, Jacques Demers, appelle ses membres à voter, à raison d’une municipalité, un vote.
«Il s’agira sans aucun doute d’un changement significatif au fonctionnement de la démocratie municipale (si la date est changée), peut-on lire. (…) Jamais auparavant il n’a été envisagé de modifier le moment où nos concitoyens sont appelés à désigner leurs élu(e)s municipaux.»
Les élus trancheront au cours d’un scrutin dont le résultat sera connu le 22 septembre, aux assises annuelles de la FQM. Il ne devrait pas toutefois y avoir de débat en plénière sur le plancher du congrès.
Une source de la FQM a évoqué des arguments favorables et défavorables et les réticences de certains membres qui ont déjà fait part de leurs commentaires.
Par exemple, la pêche est une activité économique importante dans plusieurs municipalités et elle se déroule au printemps pour certaines espèces. Beaucoup de citoyens seraient donc moins attentifs en période électorale.
Les agriculteurs peuvent aussi avoir des printemps très chargés, fait-on valoir.
Par ailleurs, plusieurs localités sont frappées par des crues et des inondations au printemps, ce qui pourrait perturber la campagne électorale, voire le vote.
Également, au printemps, les nouveaux élus devraient vivre avec des décisions prises l’automne d’avant pour l’année en cours par l’ancien conseil, ce qui laisse moins de marge de manoeuvre.
De même, certains ont invoqué le fait que l’hiver sert justement à planifier les travaux à venir pour la prochaine belle saison et qu’une planification au printemps serait tardive.
Rappelons que la FQM représente les élus de 1100 municipalités.