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Menace de grève à TVA: Péladeau réplique à Boyer

Pierre-Karl Peladeau. Jacques Boissinot / La Presse Canadienne Photo: Jacques Boissinot / La Presse Canadienne
Lia Lévesque, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Le grand patron de Québecor, Pierre Karl Péladeau, réplique au président de la FTQ, Daniel Boyer, et l’invite à rappeler aux négociateurs du Syndicat des employés de TVA qu’ils jouissent déjà d’«excellentes conditions de rémunération et de travail», malgré les difficultés vécues par l’ensemble de l’industrie.

Dans un message qu’il a diffusé sur Facebook vendredi, l’homme d’affaires s’explique sur le conflit à TVA, sur lequel il était resté silencieux jusqu’ici.

Il réplique ainsi au président de la plus grande centrale syndicale du Québec qui, la veille, dans une entrevue à La Presse canadienne, avait invité M. Péladeau à revenir à la raison pour négocier de bonne foi et éviter le déclenchement d’une grève des 830 syndiqués de TVA.

Il est important de souligner que le conflit ne porte pas sur les salaires, mais sur le transfert des emplois de TVA vers d’autres filiales de TVA ou de Québecor. Le Syndicat des employés de TVA, rattaché au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ, affirme qu’il veut simplement protéger les emplois de ceux qui «ont bâti TVA» au fil des ans.

Les 830 syndiqués de TVA à Montréal — techniciens, journalistes, employés de bureau et autres — menacent d’exercer leur mandat de grève illimitée à compter du 22 septembre, si un règlement n’intervient pas d’ici là quant au renouvellement de leur convention collective.

À tout le moins, les parties doivent se retrouver à la table de négociation, lundi, en présence de la médiatrice.

«Allô la Terre»

Sous le titre «Allô la terre!», M. Péladeau affirme que les récentes demandes des représentants syndicaux ne concernent pas les conditions de travail de leurs propres membres, «mais plutôt l’élargissement de leur juridiction syndicale à d’autres entreprises de Québecor».

«830 employés syndiqués et des centaines de collaboratrices et de collaborateurs de TVA continuent de bénéficier d’excellentes conditions de rémunération et de travail, et ce, nonobstant les difficultés vécues par l’ensemble de l’industrie à travers la planète», écrit le grand patron de Québecor.

Il invite le président de la FTQ à «instruire ses collègues à la table de négociation de cette réalité incontournable».

Et il ajoute qu’ignorer cela «est à la fois téméraire et inquiétant de la part des responsables syndicaux».

Appuis au syndicat

Le Syndicat des employés de TVA a déjà reçu d’importants appuis, qui pourraient devenir déterminants si la grève venait à être déclenchée dans une semaine: ceux de l’Union des artistes, de l’Alliance québécoise des techniciens et techniciens de l’image et du son (AQTIS) — qui représente des pigistes techniciens, monteurs, maquilleurs et autres — et de l’Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec (ARRQ) — qui représente aussi des pigistes.

Dans un message, le président de l’ARRQ, Gabriel Pelletier, s’est adressé à ses membres réalisateurs: «certain(e)s d’entre vous seront peut-être approché(e)s par les compagnies de production du Groupe TVA pour réaliser des émissions qui sont habituellement réalisées par des membres du Syndicat des employés de TVA».

«Si vous acceptez de remplacer à contrat des réalisateurs syndiqués, vous pourriez être appelés à franchir des lignes de piquetage. Cela va, selon nous, à l’encontre du principe de solidarité syndicale», écrit M. Pelletier à ses membres.

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