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Trudeau: Legault ne peut juger qui est le plus brillant

CAQ leader Francois Legault speaks to reporters during a campaign stop in Coteau-du-Lac, Que., Sunday, September 16, 2018. THE CANADIAN PRESS/Graham Hughes Photo: Graham Hughes/La Presse canadienne

TADOUSSAC, Qc — Le chef caquiste François Legault n’est pas en mesure de juger qui est le plus brillant des deux, entre le premier ministre fédéral Justin Trudeau et son père, Pierre Elliott, qui a aussi occupé cette fonction.

M. Legault réagissait ainsi mercredi aux excuses de son épouse, Isabelle Brais, qui regrette d’avoir déclaré l’été dernier que Trudeau père était brillant, mais pas le fils.

Mme Brais prenait alors la parole à une assemblée de la Coalition avenir Québec organisée pour les électeurs de Westmount. Elle remettait en doute la possibilité de négocier avec le gouvernement fédéral — comme le souhaite M. Legault — et rouvrir la Constitution.

Dans une déclaration transmise par la CAQ à La Presse, elle a affirmé par la suite que ses propos avaient dépassé sa pensée. Sollicitée par les journalistes de la caravane de la CAQ, Mme Brais a refusé de commenter.

En point de presse mercredi à Tadoussac, M. Legault a dit que son épouse était une «femme autonome» qui avait ses opinions.

«Je pense qu’il faut tourner la page», a-t-il déclaré.

«Écoutez, elle s’est excusée», a-t-il répété.

Il a refusé de dire s’il endossait ou non ses déclarations, en arguant qu’elle avait de toute façon présenté ses excuses.

Quant à savoir si Trudeau père — qui était reconnu pour être intelligent et rusé — était plus brillant que son fils l’actuel premier ministre, le chef de la CAQ a esquivé.

«Je ne suis pas en mesure de juger qui est le plus brillant des deux», a-t-il évoqué.

Au cours de cette soirée à Westmount, Mme Brais avait aussi déclaré que le Québec est «unique en Amérique», que c’était un «joyau», différent de la Saskatchewan

«Iriez-vous en Saskatchewan? C’est presque les États-Unis. Sommes-nous comme les Américains? Non!» aurait-elle lancé.

Mme Brais a-t-elle braqué la communauté anglophone contre elle? ont demandé les journalistes à François Legault.

«De ce que j’ai compris de cette soirée-là, la communauté anglophone qui était là était plutôt d’accord avec elle», a-t-il répondu.

Toute cette affaire ne risque pas de nuire aux rapports entre Ottawa et un éventuel gouvernement de la CAQ, a laissé entendre M. Legault, qui a l’intention de réclamer des pouvoirs à la pièce au fédéral.

«Je suis confiant que les demandes qu’on fait auprès d’Ottawa, parce qu’elles sont appuyées par un grand pourcentage de Québécois, devront être accueillies peu importe qui sera là à l’automne 2019 (après les élections fédérales)», a-t-il poursuivi.

Il a confirmé que la personne responsable d’organiser la transition à la suite de l’élection éventuelle d’un gouvernement caquiste, Catherine Loubier, avait eu des pourparlers avec des représentants du gouvernement fédéral.

À Ottawa, le ministre du Patrimoine canadien, Pablo Rodriguez, a accepté les excuses de l’épouse de M. Legault.

«Je suis content parce que ces commentaires n’ont pas leur place», a-t-il affirmé mercredi.

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