Le personnel de soutien scolaire souvent victime de violence

Un sondage révèle que 71% des membres du personnel de soutien scolaire a Québec ont été victimes de violence lors de l’année 2017-2018. La grande majorité des répondants identifie les élèves comme la première source de violence.

Ce sondage a été commandé par la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) et a été réalisé auprès de 1839 répondants.

Pour le président de la FPSS, Éric Pronovost, cette situation est «intolérable» et nécessite «que des actions soient rapidement entreprises» pour corriger la situation. Selon lui, il en va de la sécurité et de la santé du personnel de soutien scolaire.

Le sondage révèle aussi que la violence touche davantage les femmes (75%) que les hommes (51%). La violence physique a touché 72% des employés, et la violence verbale 82%. La moitié des victimes a affirmé avoir subi ces deux types de violence au cours de l’année scolaire. Les parents d’élèves et les collègues font partie de la deuxième et troisième source de violence. LA moitié des violence émanant des parents d’élèves sont des menaces et de l’intimidation,

Pour le syndicat, cette situation s’explique par les coupes budgétaires qu’a subies le milieu de l’éducation, entraînant un important manque de personnel de soutien.

«C’est clair que, lorsqu’il y a moins de personnel pour assurer les services directs aux élèves, les conditions ne sont pas idéales pour assurer un travail harmonieux. De même, l’absence de ratios dans les services de garde tout comme le manque de locaux sont d’autres facteurs qui peuvent expliquer un certain climat malsain qui règne parfois », dénonce le président de la FPSS-CSQ.

Le sondage indique aussi que les rapports d’incidents, que doivent remplir le personnel après ce type d’événements, le sont très rarement. 38% des répondants estiment que ce rapport en changera rien à la situation, tandis que 31% estiment que l’incident n’est pas assez grâce pour nécessiter ce type de rapports.