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Sébastien Proulx ne croit pas provoquer un malaise

Jacques Boissinot / La Presse Canadienne Photo: Jacques Boissinot
Caroline Plante, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

QUÉBEC — Le Parti libéral du Québec (PLQ) pense déjà à l’après-Couillard. Les ministres sortants, réunis à Québec jeudi, ont commencé à se positionner en vue de la prochaine course au leadership.

Sébastien Proulx, fraîchement nommé leader parlementaire de l’opposition officielle, n’a pas écarté la possibilité de se présenter comme candidat à la chefferie.

Il a nié profiter d’avantages «indus» par rapport à d’autres et causer un malaise au sein de son caucus. À titre de leader, il bénéficiera notamment d’une équipe et d’un budget, ainsi que d’une grande visibilité.

«Le leader parlementaire, c’est vrai que c’est quelqu’un qui est actif dans le cadre des travaux parlementaires, mais ce n’est pas celui qui pose toutes les questions à l’Assemblée nationale», a-t-il plaidé, en insistant également sur le fait que la course n’était pas commencée.

La coutume veut que les officiers parlementaires, soit le chef intérimaire, le leader, le whip et le président du caucus, ne s’impliquent pas dans une course à la direction. Mais pour l’instant, aucune règle n’empêche M. Proulx de briguer la direction du PLQ.

S’il décidait de tenter sa chance, le député de Jean-Talon laisse entendre qu’il démissionnerait de son poste de leader parlementaire, au moment opportun. «Oui, je vais me gouverner en conséquence», a-t-il signifié.

Moreau et Fortin en réflexion

Sébastien Proulx n’était pas le seul à commenter la prochaine course à la chefferie, jeudi, en marge du tout dernier conseil des ministres présidé par Philippe Couillard.

Le ministre défait Pierre Moreau, ainsi que le député réélu dans Pontiac, André Fortin, se sont également mouillés. Ils pourraient être sur les rangs pour succéder à M. Couillard.

L’ex-vice-première ministre, Dominique Anglade, elle, a choisi de ne pas ouvrir son jeu. Elle a cependant clamé que le prochain chef devra être «imprégné de ce qui se passe au niveau de la base militante».

«On est en réflexion, on en discute en famille aussi, voir si c’est la meilleure chose pour notre famille», a confié M. Fortin aux courriéristes parlementaires, en ajoutant que des gens étaient en ce moment «très gentils avec nous, disons».

Interrogé à son tour, M. Moreau a fait valoir qu’il était «passionné» de politique. «Je ne ferme la porte à rien du tout, au contraire», a-t-il dit.

Pour sa part, le ministre des Finances sortant, Carlos Leitao, a semblé exclure d’emblée la candidature de Pierre Moreau. Il s’est prononcé en faveur d’une course à la chefferie mettant en vedette de jeunes politiciens.

«Je suis d’avis que le prochain chef du Parti libéral devrait être quelqu’un d’une autre génération», a-t-il affirmé.

Qu’importe, le sexagénaire Moreau pourrait être sur la ligne de départ. «Si on est d’avis que le résultat de la dernière élection est basé sur le changement, ce changement est incarné par quelqu’un qui est plus vieux que moi», a-t-il lancé, sourire en coin. Il compte s’investir dans la reconstruction du PLQ.

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