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Fusillade à Fredericton: le tireur présumé se dit innocent

Matthew Vincent Raymond, charged with four counts of first degree murder, is escorted from provincial court in Fredericton on Monday, Oct. 22, 2018. Two city police officers were among four people who died in a shooting in a residential area on the city's north side. THE CANADIAN PRESS/Andrew Vaughan Photo: Andrew Vaughan/La Presse canadienne
Kevin Bissett, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

FREDERICTON — L’homme accusé de meurtres prémédités à la suite de la fusillade à Fredericton qui a fait quatre morts, en août dernier, estime qu’il devrait être «exonéré sur le champ» pour cause d’«aliénation mentale momentanée».

«On doit régler ça maintenant, pour que je sois exonéré dès aujourd’hui», a déclaré Matthew Raymond, âgé de 48 ans, au cours de ce qui devait être une brève comparution, lundi, devant un juge de la Cour provinciale du Nouveau-Brunswick. «Je n’aurais jamais dû être en prison. Je ne suis pas coupable, à tout le moins pour cause d’aliénation mentale momentanée. Les preuves sont là (…) cela démontre parfaitement ce qui s’est passé. Je ne suis pas coupable.»

Matthew Raymond est accusé du meurtre au premier degré des policiers municipaux Sara Burns et Robb Costello et des citoyens Donnie Robichaud et Bobbie Lee Wright. Les quatre victimes avaient été abattues le 10 août au pied d’un immeuble à appartements de Fredericton. La fusillade a pris fin lorsque l’accusé a été atteint d’un coup de feu tiré par les policiers.

Le tribunal devait fixer lundi la date de l’audience préliminaire, mais l’accusé a interrompu subitement son avocat, qui s’adressait au juge Julian Dickson. «Votre honneur, puis-je vous interrompre? J’ai quelque chose de très important à dire, j’ai une déclaration à faire», a lancé l’accusé. «Je ne suis pas coupable, à tout le moins pour cause d’aliénation mentale momentanée.»

Le juge Dickson lui a dit qu’il aurait l’occasion de «présenter toutes les défenses possibles», mais que ce n’était pas le bon moment pour le faire, lundi.

«C’est une violation de mes droits», a lancé Matthew Raymond, alors que son avocat, Nathan Gorham, l’exhortait à se rasseoir.

Me Gorham a par ailleurs admis que le ministère public avait révélé la plus grande partie des éléments de preuve contre son client, notamment des témoignages et les déclarations de l’accusé aux policiers. L’avocat a soutenu qu’il essayait maintenant d’aider le tribunal à faire progresser le dossier rapidement.

L’accusé, lui, a déclaré au juge qu’il avait reçu des menaces en prison, notamment d’une personne qui voulait lui trancher la tête. Il s’est aussi opposé aux vêtements qu’on l’obligeait à porter. «C’est une violation de mes droits», a-t-il déclaré.

Matthew Raymond n’a pas encore présenté officiellement de plaidoyer pour les quatre meurtres. La cause a été reportée au 29 octobre, alors que l’on devrait fixer la date de l’audience préliminaire.

L’accusé aurait ouvert le feu sur les quatre victimes depuis la fenêtre de son appartement avec une arme d’épaule. Il aurait d’abord tué deux citoyens dans le stationnement de l’immeuble, avant d’abattre les deux premiers policiers accourus sur les lieux.

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