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Rage au volant: la Cour rejette l’appel d’un homme

Aggressive driver in car, side view Photo: Getty Images/iStockphoto

MONTRÉAL — Un homme condamné pour rage au volant et un coup de poing particulièrement violent doit prendre le chemin de la prison. La Cour d’appel a rejeté l’appel de Jonathan Clermont qui voulait faire annuler sa condamnation.

Dans une décision rendue lundi, la Cour d’appel l’a sommé de se constituer prisonnier d’ici 48 heures.

Jonathan Clermont s’était vu imposer en septembre 2017 une peine de 18 mois de prison. Il avait été trouvé coupable de voies de fait grave à l’endroit d’un automobiliste dont il avait croisé la route la veille du jour de l’an 2013.

Ce jour-là, Clermont, âgé de 18 ans, a coupé le véhicule de la victime afin d’accéder à une rampe menant à l’Autoroute 40. Selon ce qui est rapporté dans la décision sur la peine de la juge Julie Riendeau de la Cour du Québec qui l’a également trouvé coupable, la victime a fait connaître son mécontentement par des gestes à l’endroit de Clermont et des coups de klaxon. Clermont a alors fait un signe disgracieux par sa fenêtre ouverte et effectué plusieurs freinages brusques avant de s’immobiliser dans la rampe d’accès de l’autoroute, de manière à ce que personne ne puisse passer.

Clermont descend alors de son véhicule et va vers l’automobile de la victime. La victime descend de sa voiture à son tour et fait quelque pas vers le jeune homme. Soudainement, ce dernier, qui jusque-là se dirige lentement et calmement vers la victime, la frappe d’un coup de poing au visage. La victime tombe assise au sol. Clermont retourne à son véhicule et quitte les lieux.

Un seul coup de poing a été donné. Les conséquences chez la victime sont cependant importantes et permanentes, rappelle la juge Riendeau dans sa décision.

La victime a subi de multiples fractures au côté droit du visage, y compris une fracture du plancher de l’œil. Sa condition requiert une reconstruction maxillo-faciale. Des plaques de métal sont notamment installées. Elle reprend le travail progressivement après quatre mois d’invalidité, dont un à se nourrir à la paille. L’homme âgé aujourd’hui 60 ans a le nez et la bouche croches, un œil plus bas et plus profond que l’autre et voit double d’un œil. Il doit porter des lunettes avec prisme pour corriger sa vision.

Au procès, Jonathan Clermont avait soulevé la légitime défense. La juge Julie Riendeau avait rejeté cette défense, retenant des faits que Jonathan Clermont n’avait jamais été attaqué par l’autre homme.

En appel, il a soulevé que la juge Riendeau avait notamment mal appliqué le fardeau de preuve applicable à cette défense et qu’elle a traité avec plus d’indulgence la preuve de la Couronne que celle de la défense, et que son verdict était déraisonnable.

La Cour d’appel a rejeté tous les arguments soulevés par le jeune homme.

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