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Des patineurs piégés par les intempéries au N.-B.

Andrew Vaughan / La Presse Canadienne Photo: Andrew Vaughan

SAINT-JEAN, N.-B. — Quelques-uns des meilleurs patineurs artistiques canadiens ont été piégés par les intempéries cette semaine, au Nouveau-Brunswick, cherchant désespérément un moyen de rentrer chez eux et présentant des routines moins que gracieuses dans les rues couvertes de pluie et de glace de Saint-Jean.

Debbi Wilkes, âgée de 72 ans, médaillée d’argent aux Jeux olympiques de 1964, a fait valoir que la situation s’apparentait à «une course de luge aux Jeux olympiques».

La ville a été frappée dimanche par une importante tempête hivernale qui a laissé des rues et des trottoirs glacés et de nombreuses routes inondées. Plusieurs vols ont été annulés et les étoiles du patinage et les officiels ont rempli au maximum de sa capacité les bars et les restaurants d’hôtels.

Mme Wilkes se trouvait avec l’ancien patineur solo Ted Barton quand ils ont quitté Harbour Station, l’aréna qui accueillait les championnats nationaux de patinage, dimanche soir.

Tous deux travaillent pour Patinage Canada. Ils rentraient à leur hôtel, mais ont dû abandonner leur véhicule à une station-service lorsque les conditions sont devenues trop difficiles.

Mme Wilkes a relaté qu’ils avaient demandé de l’aide à un jeune couple dans une camionnette, mais que cela ne les avait menés qu’à mi-chemin, car la police avait bloqué la route à cause des inondations.

C’est alors qu’ils ont pris la décision malheureuse d’essayer de faire le reste du chemin à pied, se retrouvant rapidement incapables de rester debout.

«Ted était appuyé au sol sur ses genoux et ses mains, puis j’ai fait un triple Axel et il s’est accroché à moi. L’eau était omniprésente, comme si nous étions au milieu des chutes Niagara. C’était ridicule», a souligné Mme Wilkes.

«J’avais mon manteau en fausse fourrure et c’était comme une éponge. Il m’a fallu toute la journée pour le sécher. Ted a dit qu’il ne m’avait jamais vu faire une telle figure», a-t-elle dit en riant.

Les deux patineurs ont pu héler une jeep au passage et sont rentrés à leur hôtel.

Mike Slipchuk, directeur de haute performance de Patinage Canada, a indiqué que son retour à l’hôtel après un dîner avec environ une douzaine d’entraîneurs et des employés de Patinage Canada avait été périlleux.

«C’était tellement glissant parce qu’il était impossible de trouver de la traction sur le bord de la route, c’était juste une couche de glace, et tout était en pente, ce qui n’aidait pas vraiment les choses. C’était plus marrant qu’autre chose, mais je ne peux m’imaginer avoir été sur la route à ce moment», a-t-il affirmé.

Pour d’autres, le principal problème fut de se trouver un vol de retour à la suite des annulations dues à la tempête.

Kirsten Moore-Towers — qui a remporté l’or en couple avec Michael Marinaro — devait à l’origine quitter Saint-Jean lundi matin, mais son vol a été annulé.

«Air Canada m’a dit que la seule option à notre disposition était d’attendre mercredi, car les annulations avaient été nombreuses. Nous ne voulions pas attendre jusqu’à mercredi», a-t-elle indiqué.

Au lieu de cela, ils ont opté pour un vol à 11h au départ de Moncton et ont trouvé quelqu’un pour les conduire, eux et un autre couple de patineurs, vers cet aéroport, à une heure et demie de distance en voiture, une fois la route rouverte.

«Il est venu nous chercher à 7 h du matin pour nous y conduire et, à peu près à mi-parcours, nous avons reçu une notification nous informant que notre vol avait de nouveau été annulé», a-t-elle déclaré.

Ils ont réussi à se faire réserver des places sur un autre vol à 19h, et ont passé la journée à l’aéroport de Moncton.

«Heureusement, nous y avons trouvé des amis. Andrew Poje était là. Kaetlyn Osmond était là. Keegan Messing y était aussi. Nous avons donc passé toute la journée à jouer aux cartes», a-t-elle confié, lundi.

Au moins, la tempête a frappé après les championnats, a souligné Mme Moore-Towers.

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