D’autres failles dans le témoignage de Martin Dumont

Le deuxième contre-interrogatoire de Martin Dumont, jeudi, a permis de faire apparaître d’autres points faibles dans son témoignage, dont les sérieuses allégations qu’il avait faites concernant l’ancien maire de Montréal Gérald Tremblay.

M. Dumont a été rappelé à la barre des témoins à la demande de la commission puisque des éléments de son témoignage d’octobre avaient été remis en doute.

M. Dumont avait affirmé, à l’automne, qu’Union Montréal, le parti du maire Tremblay, s’était doté d’un budget officiel et un autre officieux pour une élection partielle de 2004. Lorsque Gérald Tremblay avait été mis au courant, il aurait dit : «Moi, je n’ai pas à savoir ça! »

Il s’agissait d’un des moments forts des audiences de l’automne.

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Me Michel Dorval, avocat d’Union Montréal, a soulevé qu’en rencontre préparatoire en septembre 2012, avant son témoignage, M. Dumont n’avait pas parlé de la présence du maire lors de l’épisode de la double-compatibilité. Me Dorval et la présidente Charbonneau ont trouvé curieux qu’il ait pu omettre de le mentionner.

« C’est banal pour vous?, s’est étonné la présidente France Charbonneau. Le témoin a reconnu que oui.

Ce sont pourtant ses révélations impliquant Gérald Tremblay qui avaient entrainé la chute de ce dernier.

Au retour de la pause, le témoin avait manifestement parlé à son avocate, expliquant qu’il aurait peut-être parlé de l’événement, mais que les enquêteurs de la commission ne l’auraient pas not��.

La présidente ne s’en est pas laissée imposer et a rappelé au témoin qu’il avait, quelques heures plus tôt, affirmé que cet événement était à ses yeux banal.