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Le changement passe par les femmes, selon Louise Mushikiwabo

Louise Mushikiwabo / La Presse canadienne Photo: THE CANADIAN PRESS

«Pour pouvoir amener et mener le changement de manière efficace, il faut compter sur l’immense apport des femmes à nos économies et à nos sociétés», a soutenu la secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, lundi matin, lors de son allocution pour donner le coup d’envoi à la Conférence de Montréal.

Mme Mushikiwabo a parlé du thème de cette année, «Mener le changement», comme étant cher à ses yeux, car «si nous ne menons pas le changement, le changement va nous mener».

La directrice générale a évoqué l’excellent taux de croissance que vit présentement son pays d’origine, le Rwanda, qui «après s’être relevé d’une immense tragédie qu’il a connue il y a 25 ans, a atteint une parité homme-femme presque parfaite à plusieurs niveaux».

«C’est pour cela que je suis très attachée au changement, parce que le changement est possible. Je cite mon pays, car c’est celui que je connais le mieux, mais le rôle des femmes, au Rwanda comme ailleurs, à tous les niveaux de la société, n’est plus à démontrer. La femme est un agent transformateur, un agent de changement», a fait valoir celle qui en était à sa première visite officielle au Québec depuis son entrée en fonction, en janvier dernier.

L’égalité est un principe «capital», a rappelé Mme Mushikiwabo, qui s’est dite convaincue que sans «l’apport et la participation active des femmes», il sera difficile d’avancer.

«Les femmes sont au cœur de toutes les activités liées au progrès : l’éducation, l’environnement, la santé, les affaires, donc pour moi, ce n’est pas un choix, ça s’impose», a-t-elle soutenu.

Un effort supplémentaire doit être mis sur l’éducation des jeunes filles «pour qu’elles puissent s’épanouir, mais aussi contribuer à leur communauté».

«Cette jeunesse ne demande qu’à travailler, créer, innover, prendre part aux décisions, mais elle a besoin pour cela d’encouragements et de formations», a-t-elle évoqué.

L’éducation et la formation à l’emploi sont d’ailleurs deux des priorités de Mme Mushikiwabo, qui a qualifié la jeunesse comme étant «un autre agent indispensable pour mener au changement».

Collaboration mondiale
La directrice générale de la Francophonie a plaidé pour le partage entre les nations, ce qui représente à ses yeux une «assurance pour l’avenir».

«Toute croissance qui n’est pas partagée, qui n’est pas distribuée, est un risque pour notre monde. Le monde des affaires, mais le monde, tout simplement», a-t-elle illustré.

C’est pourquoi elle a demandé aux nations de voir l’Afrique comme un partenaire, et non plus «le sujet de charité».

«Le continent dispose d’immenses atouts pour devenir le prochain moteur de la croissance mondiale», a-t-elle indiqué, citant comme exemple les ressources naturelles abondantes et la population jeune.

Elle a terminé en appelant aux entreprises présentes à la conférence d’aller explorer les possibilités et les opportunités en Afrique, mais aussi ailleurs dans le monde francophone.

«Aucun pays, aussi puissant soit-il, ne peut réussir le changement seul», a-t-elle mentionné.

Louise Mushikiwabo sera de passage dans la capitale nationale demain, mardi, pour y rencontrer le premier ministre du Québec, François Legault.

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