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Un nouveau projet pour encourager l’entrepreneuriat collectif chez les jeunes adultes

Lancement du projet Sismic Photo: Courtoisie

Les jeunes entre 18 et 29 ans de partout au Québec fréquentant un établissement d’enseignement supérieur peuvent désormais profiter d’incubateurs leur permettant d’acquérir des connaissances et des outils pour démarrer leur projet d’entreprise collective.

«On vise tout jeune qui a une idée, qui a envie de changer son monde avec son projet, qui a envie d’avoir un impact social important», a décrit la responsable du projet Sismic, Mireille Pelchat.

Une première au Québec, ce projet est né d’un désir de représenter davantage l’entrepreneuriat collectif, un modèle qui est très «distinct», mais qui se démocratise aussi de plus en plus.

Selon l’Institut de la statistique du Québec, la province compte 11 200 entreprises d’économie sociale.

Ainsi, Sismic permet aux jeunes de structurer leur projet d’entreprise collective, mais répond aussi à un besoin, soit celui de recevoir un accompagnement, ce qui manquait, selon Mme Pelchat.

«C’est une chance d’avoir accès à cette expertise propre à l’économie sociale, et de permettre à un plus grand public de bien connaître ce modèle», a-t-elle fait savoir.

Le réseau compte 19 incubateurs dans toutes les régions du Québec. Les jeunes pourront y bénéficier de la participation de mentors d’entreprises déjà établies en économie sociale, comme Mambo Mambo, un studio de design graphique.

«Quand on s’est lancé, il y a six ans, les notaires et comptables ne nous ont jamais parlé du modèle coop, on a trouvé ça en fouillant sur le web. On aurait aimé que Sismic existe à l’époque», a illustré le designer et cofondateur du studio, Alexis Gagné.

À son avis, le projet vient «combler un besoin», car les ressources sont parfois difficiles à trouver.

«Sismic redirige vers les bonnes ressources, mais aide aussi à pousser les idées plus loin», a-t-il mentionné.

Une question de valeurs
Selon Mireille Pelchat, l’entrepreneuriat collectif rejoint précisément les valeurs de la nouvelle génération, comparativement au modèle traditionnel.

«Ils veulent mettre leurs valeurs personnelles à profit, qu’elles se transposent aussi dans le milieu du travail», a-t-elle souligné.

Du même point de vue, le cofondateur de la microbrasserie Le temps d’une pinte, Alex Dorval, a expliqué que son équipe a choisi de se tourner vers ce modèle parce que «les valeurs leur ressemblaient».

«Surtout au niveau de l’équité des voix», a précisé celui qui est également porte-parole de Sismic.

Faire tomber les préjugés
Au-delà d’aider les jeunes, Sismic sert aussi à faire tomber les idées préconçues qui collent parfois à l’entrepreneuriat collectif, particulièrement l’idée que ces entreprises ne sont pas rentables.

«Les gens croient souvent à tort que ce n’est pas lucratif, mais je crois que ça vient d’un manque d’information», a pointé Alex Dorval.

«Il y a un taux de survie trois fois plus élevé. Ces entreprises sont bien ancrées dans leur milieu, parce qu’elles répondent à un besoin dans une communauté», a ajouté Mireille Pelchat.

Selon une étude menée par le Réseau M de la Fondation de l’entrepreneurship, 37% des jeunes de 18 à 34 ans ont l’intention de se lancer en affaires.

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