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Financement des partis politiques: Borsellino plus amnésique que jamais

Photo: www.ceic.gouv.qc.ca

L’entrepreneur Giuseppe Borsellino, de l’entreprise Construction Garnier, a reconnu jeudi avoir participé à des activités de financement politique, mais n’a pas pu expliquer précisément pourquoi.

Il croit avoir participé à quelques cocktails de financement pour le Parti québécois à l’invitation de Michel Lalonde de la firme de génie Séguin. André de Maisonneuve de la firme de génie Triax l’aurait aussi invité à quelques activités de financement du Parti libéral. Les faits remonteraient à 2002, environ, mais le témoin est resté vague.

M. Borsellino assure avoir contribué dans les limites de la loi. Sa femme, son père, sa mère et son cousin ont ausii contribué, particulièrement au PLQ et quelques fois au PQ, selon les donnés du Directeur général des élections du Québec.

Le témoin a jouté qu’il n’a jamais remboursé leurs contributions. «Mais peut-être [celles] d’un ami, une ou deux fois», a-t-il nuancé.

Pourquoi contribuer? La présidente a dû insister longuement. «Pour être vu», «pour le développement des affaires» et pas pour obtenir des contrats, a répondu le témoin si on résume la joute verbale de 30 minutes.

Quant aux partis municipaux, il dit avoir contribué autant au parti Union Montréal qu’à Vision Montréal, légalement, selon lui.

La commission s’est aussi intéressée à ses liens d’amitié avec l’ancien ministre libéral, Tony Tomassi.

Grâce aux écoutes électroniques recueillies par la SQ dans le cadre de l’opération Diligence et présentées aux audiences jeudi, il a été établi que M. Borsellino a organisé une petite fête pour célébrer la nomination de M. Tomassi, nouvellement nommé ministre.

On comprend également que M. Borsellino et son interlocuteur Jocelyn Dupuis de la FTQ-Construction sont très mécontents que Michel Arsenault, président de la FTQ, et possiblement Tony Acurso, tentaient de se rapprocher du ministre.

Malgré ces enregistrements, M. Borsellino s’est confondu en explications allant même jusqu’à argumenter sur le sens du mot «bateau».

Le contre-interrogatoire de M. Borsellino se poursuivra le 18 février.

10 000$ pour la mauvaise cause
M. Borsellino a reconnu avoir donné 10 000$ à Martin Dumont afin d’encourager le camp du «oui» en vue des référendums sur les défusions, en 2004. Me Tremblay lui a fait remarquer que Martin Dumont militait dans le camp du «non» soit pour maintenir les fusions. Le témoin a semblé perplexe.

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