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Les travailleurs de l’aérospatiale craignent que le Québec ne perde sa place de leader

Un avion Challenger 300 de Bombardier
Photo: iStock Photos

Les travailleurs de l’industrie aérospatiale du Québec comptent se faire entendre pendant la campagne électorale fédérale. Ils demandent au gouvernement de développer une stratégie pancanadienne pour l’aérospatiale afin de ne pas se faire damer le pion par d’autres joueurs.

Selon le vice-président de la Fédération des travailleurs et travailleuses de l’aérospatiale du Québec, David Chartrand, plusieurs pays occidentaux qui ont une industrie aérospatiale importante ont déjà développés une stratégie nationale. Il cite l’exemple des États-Unis, la France et l’Allemagne comme pays offrant un support gouvernemental important.

Selon M. Chartrand, l’industrie aérospatiale est l’une des industries qui rapporte le plus de richesse au pays, mais le gouvernement n’y investit pas assez de ressources.

L’Association internationale des machinistes et travailleurs et travailleuses de l’aérospatiale (AIMTA) vient de publier un plaidoyer intitulé «Propulser le Québec vers de nouveaux sommets». Le document demande aux gouvernements fédéral, provincial et municipal de s’impliquer pour protéger l’industrie aérospatiale du Québec.

«Nous voulons que les politiciens s’assoient avec les gens de l’industrie et les chercheurs universitaires pour développer une stratégie qui soutient cette industrie non seulement lorsque nous avons un problème, mais sur une base régulière », a soutenu M. Chartrand lors d’une conférence de presse lundi matin.

Celui-ci estime que l’industrie aérospatiale est une richesse collective qui va au-delà des entreprises qui détiennent les compagnies aérospatiales. Il déplore que les institutions gouvernementales soient «frileuses d’aller aider cette industrie parce qu’ils vont se faire taper sur les doigts».

Selon M. Chartrand, l’appui à l’industrie se fait trop souvent «à la pièce». Par exemple, l’aide d’urgence donnée à Bombardier pour la défunte C-Series. Cet avion à la fine pointe de la technologie a finalement été donné gratuitement à la compagnie rivale Airbus.

M. Chartrand voudrait notamment que des programmes gouvernementaux permettent aux personnels qualifiés de faire de retraites progressives.

«Il y a beaucoup de gens qui partent à la retraite et on se sert d’eux pour faire de la production, mais on ne se sert pas d’eux pour transmettre des connaissances à des jeunes nouveaux», a-t-il soutenu.

Questionné à propos de la vente d’Air Transat à Air Canada, M. Chartrand a dit suivre le dossier de près et ne pas avoir reçu de réponses à ses questions. La fédération des travailleurs et travailleuses de l’aérospatiale du Québec n’accorde pas d’importance au fait que le siège social de la compagnie resterait à Montréal. Le syndicat se dit plutôt inquiet face à la conservation des emplois et le respect de la convention collective.

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