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Les agriculteurs veulent de l’aide pour s’adapter aux changements climatiques

Un agriculteur récoltant des pommes de terre à la main Photo: IStock

Les impacts de la crise climatique se font ressentir dans les champs du Québec. Des agriculteurs et des experts exhorte les gouvernements à faciliter la transition des milieux agricoles pour s’adapter à l’instabilité de la situation

«Les producteurs sont confrontés à de la variabilité climatique», convient l’agronome Sarah Delisle. Celle-ci occupe le poste de coordonnatrice au sein du projet Agriclimat, qui veut favoriser l’adaptation des agriculteurs dans le cadre d’une «réforme majeure du système alimentaire mondial».

Les effets des changements climatiques se font déjà ressentir au Québec, malgré le climat plus clément, souligne le professeur David Rivest, spécialiste en agroforesterie à l’Université du Québec en Outaouais.

«Il va faire plus chaud l’été, donc ça va sans doute accroître le stress direct dans les sols. Les producteurs agricoles doivent développer des pratiques innovantes», avance-t-il.

Le réchauffement de la planète fait aussi craindre aux agriculteurs l’arrivée massive de maladies et d’insectes qui pourraient affecter les récoltes.

«On pourrait avoir des nouveaux insectes ravageurs dans le sud des États-Unis qui vont monter vers nous. On a besoin de budgets pour nous aider à traverser tout ça», propose Jean-Claude Guérin, un producteur de la Montérégie.

Accompagnement

Les producteurs agricoles appellent justement à être accompagnés dans ce contexte instable. «Il y a vraiment un potentiel d’adaptation et même de réduction des gaz à effets de serre à la ferme», remarque Sarah Delisle.

L’industrie agronome émet une importante part des gaz à effet de serre à travers la planète, selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Des expertes interrogés par Métro croient que les fermes fassent «partie de la solution».

Mieux financer l’agriculture pour que le fermes se tranforment face aux changements climatiques relève d’un «choix de société», souligne M. Guérin.

«On n’est pas les seuls à manger au Québec. Il faut que tout le monde mette l’épaule à la roue pour que ça avance» – Jean-Claude Guérin

L’agriculteur montérégien plaide pour un réinvestissement des gouvernements dans les «clubs conseils».

«Je pense qu’ils ont été un peu délaissés. Ce sont les producteurs qui doivent financer», explique-t-il

Selon M. Guérin, le gouvernement du premier ministre Stephen Harper a particulièrement sabré dans ces projets. Le travail de recherche et son transfert aux agriculteurs devra être une priorité du fédéral et du provincial, soutient-il.

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