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Parrainage des réfugiés: le système doit être revu, admet Jolin-Barrette

Simon Jolin-Barrette
Le ministre Simon Jolin-Barrette Photo: Josie Desmarais/Métro

L’efficacité du système de parrainage des réfugiés «doit être revu», a indiqué le ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, Simon Jolin-Barrette, lundi.

Cette déclaration est venue en réaction aux nombreuses plaintes entendues lundi matin, à l’ouverture de la période d’acceptation des demandes de parrainage, à Montréal. Plusieurs coursiers ont dû patienter toute la fin de semaine pour assurer le traitement de leurs dossiers par Québec.

Dans une publication sur sa page Facebook, M. Simon Jolin-Barrette a tenu à rectifier le tir. «Le processus de dépôt de candidatures présentées par l’entremise de messagers soulève de nombreux questionnements», a convenu le député de Borduas.

Il soutient que ses équipes et lui «y travailleront».

Des motifs de satisfaction

M. Jolin-Barrette s’est toutefois dit satisfait de l’ouverture des bureaux du ministère aux personnes désirant appliquer au parrainage de réfugiés. Ceux qui attendaient – depuis jeudi, dans certains cas – ont en effet pu accéder à l’intérieur du bâtiment sur la rue Notre-Dame pour se réchauffer. Ils ont eu accès à de l’eau et du café.

Il se félicite également de la diminution des temps d’attente avant le traitement des dossiers par le fédéral. «[Il] a diminué de 6 mois pour passer de 25 à 19 mois», a-t-il écrit.

Plaintes de l’opposition

L’opposition à Québec n’avait pas tardé à se faire entendre, lundi.

«Ce n’est pas l’ouverture d’un nouveau Apple Store! Les gens ne devraient pas avoir à faire la file pendant des jours pour parrainer des réfugiés», avait écrit le député de Québec solidaire (QS) Andrés Fontecilla dans un communiqué, plus tôt dans la journée.

Il appelle à un rehaussement des seuils d’immigration pour les réfugiés.

Le porte-parole du Parti libéral du Québec (PLQ) en matière d’immigration, Monsef Derraji, parle d’un «bazar déplorable et inhumain».

À la suite de la déclaration du ministre de l’Immigration, M. Derraji a évoqué une «situation similaire» à celle du Programme de l’expérience québécoise (PEQ).

Le gouvernement avait resserré ce programme d’accès rapide à la résidence permanente l’automne dernier. Quelques jours plus tard, le ministre Jolin-Barrette est revenu sur ses pas.

«Il [le ministre] avait largement le temps d’évaluer le système de sélection et d’en proposer un», a renchérit Monsef Derraji, lundi après-midi.

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