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30 M$ par an nécessaires pour protéger les locataires vulnérables

30 M$ par an nécessaires pour protéger les locataires vulnérables
Plusieurs organismes en défense des logements sociaux et communautaires, ainsi que le député de Québec solidaire, Andrés Fontecilla, étaient dans les bureaux du Ministère de la Santé et des Services sociaux. Photo: Emmanuel Delacour/Métro

Des groupes en logement communautaire et social demandent au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), ainsi qu’à celui des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH), d’investir 30 M$ par année pour protéger les locataires vulnérables.

Une dizaine de représentants du milieu sont allés visiter les bureaux du MSSS lundi 2 mars, afin de remettre plus d’un millier de cartes postales signées par des locataires en logement social et communautaire de partout au Québec.

Ceux-ci exigent qu’au total, 30 M$ soient injectés dans des projets d’intervenants en soutien communautaire, dont 10 M$ à Montréal, dans le cadre de la campagne «4 murs ce n’est pas assez».

Cette somme a été calculée pour prendre en compte les logements sociaux existants et ceux dont la construction est déjà prévue.

«On parle quand même de plus de 180 000 logements sociaux qui sont opérés et gérés [au Québec]. Le soutien communautaire en logement social c’est l’approche qui peut faire toute la différence et qui peut contribuer au maintien des personnes qui vivent en logement social», a souligné Chantal Desfossés, directrice générale du Réseau québécois des organismes sans but lucratif d’habitation (OBSL) d’habitation.

Cette dernière croit que sans cette aide, «c’est carrément des gens qui peuvent se trouver à la rue».

De l’écoute et du support essentiels pour les locataires vulnérables

«C’est de l’écoute, c’est de la référence, du support pour faire son budget, du support pour aider à faire son ménage, de la gestion de conflit entre voisins. C’est l’ensemble de la vie collective qui est accompagné par les intervenants en soutien communautaire», a expliqué Manon Blanchard, coordonnatrice du soutien administratif de l’OSBL les Habitations du Réseau de l’Académie.

Le soutien communautaire constitue une réponse à l’itinérance et à l’exclusion sociale. Il favorise en outre le maintien à domicile des aînés, selon les organismes.

«Quand tu es une personne en situation d’itinérance, il y a plusieurs choses qui se passent dans ta vie. La première chose qui arrive, c’est que tu brises les liens avec les institutions et les personnes autour de toi. [Le soutien communautaire] permet de reconstruire ces liens», a affirmé Romina Hernandez, organisatrice communautaire au Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal.

Le député de Laurier-Dorion pour Québec solidaire, Andrés Fontecilla, s’est joint aux représentants des organismes, afin d’exiger que le gouvernement en fasse davantage pour les locataires vulnérables.

«La lutte à la pauvreté, c’est une intervention multiple. Ce n’est pas juste de la brique et du béton. Il en faut beaucoup plus pour soutenir les gens qui vivent dans les différentes formules du logement social», a-t-il insisté.

Contacté à ce sujet, le cabinet de la ministre de la Santé et des Services sociaux a affirmé prendre acte des demandes déposées et a rappelé que son administration a investi l’an dernier 35 M$ supplémentaires dans son Programme de soutien aux organismes communautaires.

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