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Les fêtes religieuses ne sont pas une occasion pour sortir

Les fêtes religieuses ne sont pas une occasion pour sortir
Une dame célèbre le Ramadan. Photo: Allison Joyce/Getty Images

Au fédéral comme au provincial, le mois d’avril est considéré comme «crucial» pour la prévention de la pandémie de coronavirus. Mardi, les gouvernements ont lancé en choeur un appel à rester à la maison, malgré la multiplication des fêtes religieuses.

Dans les religions juives et chrétiennes, le mois d’avril est synonyme de la Pessa’h et de Pâques. Les Sikh célèbrent, eux, Baisakhi à la mi-avril. Plus tard ce mois-ci, les communautés musulmanes amorceront le Ramadan.

Or, clament des ministres fédéraux, ces célébrations ne sont pas un prétexte pour se rassembler. «S’il vous plaît, restez chez vous!»

«Je sais qu’il s’agit d’un moment spécial pour plusieurs. Les célébrations de cette année vont être différentes. Mais c’est essentiel de continuer à suivre les règles», a répété la vice-première ministre canadienne, Chrystia Freeland.

«Par vidéoconférence»

Le premier ministre du Québec, François Legault, abonde dans le même sens. Pâques, qui arrive aussi tôt que cette fin de semaine, peut se faire par «vidéoconférence», a-t-il insisté.

«Ça fait partie des traditions au Québec, d’aller à l’église, de recevoir sa famille. Dans les communautés juives, d’aller à la synagogue. Mais c’est très important qu’il n’y ait pas de rassemblements physiques», a-t-il avancé à son point de presse quotidien sur le coronavirus.

«Ce n’est pas le temps de préparer des party de famille en fin de semaine.» – François Legault

Une figure qui transcende les religions, la fée des dents aura droit à une exception, a toutefois affirmé l’élu caquiste. «Je me suis assuré que la fée des dents va maintenant être sur la liste des services essentiels. À tous les parents, la fée des dents est immunisée contre le coronavirus!»

Dans les communautés

Plusieurs communautés religieuses continuent à encourager l’isolement chez les croyants partout au Canada. Le 23 mars, des représentants de plusieurs dizaines de religions avaient émis une déclaration exhortant les pratiquants à pratiquer la distanciation sociale.

«Voilà pourquoi nous privilégions la mise en place de solutions alternatives pour que soient proposés des services religieux ou des liturgies à huis-clos auxquels la population qui le désire puisse participer par l’internet ou la télévision, sans quitter la maison», avait-on écrit.

L’imam Hassan Guillet demande à la communauté musulmane d’en faire autant. «La vie humaine est sacrée. Quand on sort, on met indirectement sa vie et la vie des autres en danger», a-t-il plaidé.

Pâques, remarque l’évêque Alain Faubert, attire année après année «deux ou trois fois plus de Chrétiens» qu’à l’habitude. Le message est donc d’autant plus important, constate celui qui agit comme vicaire général au diocèse de Montréal.

«Les croyants peuvent afficher des croix dans leurs fenêtres, allumer des bougies, propose Mgr Faubert. C’est un vrai jeûne, mais c’est nécessaire.»

Pour les lieux de culte, ces périodes de célébrations constituent souvent une période de financement importante. M. Guillet et Mgr Faubert s’entendent pour appeler les fidèles à soutenir leurs établissements locaux en ces temps de confinement.

– Avec Henri Ouellette-Vézina

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