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Masque: les restaurants «ne veulent pas jouer à la police»

hôtels et restaurants Rita
Le restaurant Rita, sur la rue Wellington, à Verdun. Photo: Josie Desmarais/Métro

L’obligation du port du masque est loin de faire l’unanimité dans les restaurants du Québec. La responsabilité imposée aux propriétaires et aux employés représente «un fardeau», s’insurge l’Association Restauration Québec (ARQ).

«Le gouvernement ajoute un fardeau aux restauratrices et restaurateurs en les obligeant à remplir le rôle de la police pour s’assurer de l’application de la mesure, sous peine d’amende», évoque l’organisme dans un communiqué de presse publié au lendemain de l’annonce gouvernementale.

Les restaurateurs – tout comme n’importe quel lieu public fermé – s’exposeront dès samedi à des amendes s’ils ne sont pas capables de faire respecter le port obligatoire du masque. Les clients, eux, bénéficieront d’une période de grâce de deux semaines, a confirmé lundi le premier ministre du Québec, François Legault.

Une mesure difficile à avaler pour Christian Lévesque, copropriétaire du Pub Rosemont, à Montréal. «Mettre de la pression sur les propriétaires, c’est la seule chose que je trouve un peu spéciale», avance-t-il.

En théorie, le client d’un restaurant pourra enlever son masque une fois assis et à deux mètres des autres clients. Il devra renfiler son couvre-visage pour se rendre aux toilettes par exemple. «Après ça, tu es un serveur, tu es occupé et il y en a un qui va à la salle de bain. Tu peux avoir le dos tourné», lance M. Lévesque, avançant des problématiques d’«applicabilité».

Revenir sur ses pas

Le porte-parole de l’ARQ, Martin Vezina, croit qu’il n’est pas trop tard pour que le gouvernement change d’avis sur les dispositions de son règlement, qui doit entrer en vigueur le 18 juillet.

«Pas de problème avec le port obligatoire, relativise-t-il. Mais nous, on voudrait que la responsabilité se fasse auprès du client. Laissons faire la période de sensibilisation jusqu’au 1er août.»

«Si on lit entre les lignes, on nous donne pratiquement le rôle de la police.» – Martin Vezina, responsable des communications et des affaires publiques à l’ARQ

Lundi, le premier ministre Legault avait déjà évoqué le besoin que les commerçants «soient les yeux» du gouvernement du Québec. «La police ne peut pas être partout en même temps», avait-il avancé.

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