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L’OQLF renforcée pour assurer le caractère francophone de Montréal

Le ministre de l'Immigration, Simon Jolin-Barrette
Le ministre Simon Jolin-Barrette Photo: Josie Desmarais/Métro

Le ministre responsable de la langue française, Simon Jolin-Barrette, a présenté lundi de nouvelles mesures pour renforcer l’Office québécois de la langue française (OQLF), dont la création de 50 nouveaux postes.

«La métropole québécoise est francophone et elle doit faire davantage pour l’affirmer», a dit le ministre.

Trois nouveaux bureaux de l’OQLF seront ajoutés à Laval, à Longueuil et à Drummondville, les faisant passer de 8 à 11. Les bureaux à Montréal seront exclusivement dédiés à la francisation de la ville. Il s’agit de la première ouverture d’un bureau de l’OQLF depuis les années 80, a souligné le ministre.

Une nouvelle équipe spécifique pour les entreprises de moins de 50 employés est créée dans le but de leur offrir de l’accompagnement. À l’heure actuelle, le Québec compte plus de 256 000 entreprises employant moins de 50 personnes, dont 53% à Montréal. Plus de 70% des plaintes reçues à l’OQLF l’an dernier concernaient ce type d’entreprises.

Il s’agira d’un accompagnement volontaire qui permettra une auto-évaluation quant à leur capacité d’assurer un service en français ainsi qu’un soutien dans l’amélioration des pratiques linguistiques.

Pour les entreprises de plus de 50 employés, les ressources qui étaient en place jusqu’ici sont insuffisantes, selon le ministre, puisque le nombre d’entreprises inscrites a doublé en 20 ans.

Affichage

L’OQLF met aussi en place un programme de surveillance agissant en complémentarité au traitement des plaintes sur des secteurs ou des zones géographiques qui présentent des problèmes de francisation, notamment en ce qui concerne l’affichage public.

Un total de 11 postes supplémentaires sont créés pour effectuer des inspections et pour procéder à des opérations de surveillance. Il s’agit de 4 nouveaux inspecteurs, ce qui en double le nombre, ainsi que 4 conseillers à la surveillance.

«Toutes les actions qui seront prises par le gouvernement dans le but de renforcer la présence du français dans l’espace public visent toutes un seul et même objectif: celui d’assurer la santé et la pérennité d’une langue qui constitue l’assise même de notre nation», a dit le ministre.

«Notre défi en 2020 est de nous assurer que les générations futures vont pouvoir continuer de vivre en français au Québec. C’est le sens des différentes mesures que nous allons mettre en place au cours des prochains mois», a-t-il ajouté.

Il s’agissait aujourd’hui d’une présentation de la première étape d’un plan d’action dont la suite sera dévoilée au cours des prochaines semaines et qui pourrait inclure l’assujettissement des entreprises de juridiction fédérales à la loi 101, le ministre ayant rappelé que «l’intention du gouvernement du Québec est de faire en sorte que les entreprises de juridiction fédérale soit assujetties à la loi 101».

Réaction

«C’est un bon début, mais il faut beaucoup plus!» a réagi dans un communiqué, Jean-Paul Perreault, président d’Impératif français. Il dit accueillir «avec enthousiasme» la décision du gouvernement du Québec de hausser de 28% les ressources consacrées à l’application de la Charte de la langue française. Toutefois, il ajoute que la loi et les politiques gouvernementales «ont urgemment besoin de modifications et d’ajouts en profondeur».

«Le climat social est certainement favorable au Québec pour une révision et une modernisation en profondeur de la Charte et des politiques linguistiques gouvernementales guidées par une approche contraignante, transversale et globale touchant tous les secteurs d’activités de tous les paliers gouvernementaux, des entreprises privées, des sociétés d’État, des commerces de détail, des OSBL…» détaille-t-il.

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