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Procès pour viol: Gilbert Rozon donne sa version des faits

Gilbert Rozon
Gilbert Rozon a témoigné aujourd'hui à son procès pour se défendre. Photo: Josie Desmarais/Métro

Lorsqu’est venu au tour de Gilbert Rozon de témoigner à son procès, le fondateur de Juste pour rire a donné sa version des faits, laquelle diffère de celle de la plaignante. Selon le récit de l’accusé, ce serait la plaignante qui l’aurait réveillé en le «chevauchant».

«Elle avait enlevé sa blouse et son soutien-gorge. Elle était en train de me faire l’amour», a raconté M. Rozon devant la juge Mélanie Hébert mercredi après-midi au palais de justice de Montréal.

Le magnat déchu de l’humour est accusé de viol et d’atteinte à la pudeur pour un événement qui serait survenu il y a 40 ans.

La victime alléguée, dont l’identité doit demeurer confidentielle, l’accuse de l’avoir violée dans une demeure de Saint-Sauveur le lendemain d’une soirée en discothèque.

Après avoir refusé les avances de Rozon, la femme aurait dormi seule. Elle allègue toutefois que Gilbert Rozon était sur elle à son réveil.

Selon l’accusé, ce serait plutôt la plaignante qui l’aurait rejoint dans sa chambre. Il se serait réveillé avec la femme «à califourchon» sur lui. «Le temps que je me réveille, on était déjà dans l’action. Elle ne m’a rien dit et je ne lui ai rien dit», a-t-il plaidé.

L’homme a poursuivit son témoignage en disant qu’il «avait pris son plaisir», mais qu’il avait trouvé la femme «weird» [bizarre] puisqu’elle ne le regardait pas. «Elle regardait au loin. Elle ne me regardait pas, je me demandais si elle se faisait l’amour. Je trouvais ça étrange», a-t-il déclaré.

Autres différences

Par ailleurs, l’accusé estime qu’il aurait rencontré la victime alléguée à l’automne 1980, et non durant l’été comme elle l’avait suggéré. «J’étais trop occupé, jour et nuit, sur le site du festival La Grande Virée de la mi-mai à la fin juillet», a dit Gilbert Rozon à son procès.

Il a également précisé que la demeure de Saint-Sauveur où se sont déroulé les événements était la maison d’une amie qui lui avait passé les clés.

Une fois à l’intérieur de cette maison, Rozon raconte qu’il a fait un feu de foyer. Assis sur le canapé, il a fait des avances à la jeune femme. «Je l’ai caressée dans le dos, l’ai embrassée, il n’y avait pas de problème. J’ai glissé sur le sol avec elle pour être prêt du feu. Il n’y avait pas de résistance», a-t-il souligné.

C’est lorsqu’il aurait glissé sa main sous la robe de la témoin qu’elle se serait «contracté immédiatement». «Elle m’a dit non. J’ai arrêté tout de suite. Je me suis demandé si elle avait ses menstruations ou un copain qu’elle ne m’avait pas annoncé», a poursuivit M. Rozon.

Il lui a alors indiqué la chambre où elle allait dormir. «J’ai eu l’impression qu’elle était plus étonnée que moi. Je ne lui pas donné d’option. Je suis monté me coucher à l’étage, à la mezzanine. Elle au rez-de-chaussée», a-t-il dit.

Le procès devant la juge Mélanie Hébert se poursuivra demain.

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