Antimasques: vers des actions concertées dans les commerces?
Se dirige-t-on vers une série d’actions concertées de militants antimasques dans les commerces? C’est en tout cas ce qu’espèrent deux militants, qui souhaitent créer des «cellules» indépendantes dans les différentes municipalités du Québec.
Une vidéo Youtube, dont le lien circule sur les médias sociaux depuis hier, appelle à l’organisation d’actions collectives de désobéissance aux mesures sanitaires. Le but affiché serait, entre autres, d’organiser des groupes de «25 personnes et plus pour magasiner sans masque» pour «affronter cette tyranni (sic)».
Les organisateurs souhaitent rassembler les citoyens dans de petits groupes autonomes qui pourront entrer dans des magasins ensemble et enlever leurs masques simultanément, explique l’organisateur de l’initiative, une personne s’identifiant comme Stéphane Thibault, dans une conversation vidéo avec Stéphane Blais.
M. Blais est un militant notoire anti-mesures sanitaires, friand de théories du complot, et président de la Fondation pour la défense des droits et libertés du peuple. Il est notamment connu pour avoir lancé la poursuite contre le gouvernement pour défaire les mesures sanitaires. Il est aussi chef du parti politique populiste Citoyens au pouvoir.
«L’idée c’est de créer des groupes dans chaque ville, dans chaque municipalité, pour qu’ils puissent s’organiser entre eux, sans chef, sans organisation au-dessus d’eux», ajoute M. Thibault dans la vidéo.
Le site «est un portail pour aller s’inscrire par courriel. Parce qu’il faut absolument sortir de Facebook. Les groupes sont en train de se faire fermer. On perd tous nos contacts», explique M. Thibault, en faisant référence aux resserrements des plateformes de médias sociaux quant à la désinformation concernant la Covid-19.
Joint par courriel, Stéphane Thibault a refusé de répondre à nos questions, mais Stéphane Blais a indiqué qu’il «appuie, sans organiser, Stéphane Thibault et tous les citoyens qui auraient des initiatives semblables».
Quant au risque pour les participants d’être arrêtés ou de recevoir des amendes, M. Blais affirme que «les tickets sont anticonstitutionnels. La totalité des tickets contestés est annulée à la dernière minute par le gouvernement. (…) C’est une campagne de peur».
Ni le SPVM ni la Sûreté du Québec n’avait répondu à nos courriels au moment de mettre le texte en ligne. Métro a aussi tenté, sans succès, de joindre l’Association des sociétés de développement commercial de Montréal pour obtenir leurs inquiétudes quant à la possibilité d’avoir davantage d’actions concertées de la part des militants antimasques.