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Le masque est-il là pour rester après la pandémie?

Un homme porte le masque dans le métro de Montréal.
La pandémie a fait chuter l'achalandage et les revenus de la STM, dont la dette se creuse. Photo: Pablo Ortiz/Métro

Le port du couvre-visage et la distanciation physique pourraient bien expliquer la chute du nombre de cas de grippe saisonnière cette année. Un phénomène qui porte un expert à s’interroger sur la validité de porter le masque à plus long terme, même après la pandémie.

L’année dernière à pareille date, les autorités sanitaires comptabilisaient plus de 700 cas de grippe saisonnière au Canada. En ce début de saison grippale, cette année, l’écart saute aux yeux. Au total, 17 Canadiens ont contracté la maladie. Le gouvernement du Québec recense une activité grippale «nulle».

Selon l’expert en santé publique et en risque sanitaire Maximilien Debia, nul doute que le port du masque et la distanciation adoptés en raison de la pandémie de COVID-19 facilitent la protection envers des maladies comme la grippe saisonnière.

«Quand on met des mesures-barrières, on agit sur tous les virus», explique ce professeur agrégé à l’École de santé publique de l’Université de Montréal (ESPUM).

Après le passage de la pandémie, il n’est pas impossible que le masque devienne part intégrale du quotidien québécois, convient M. Debia. Comme dans certains pays d’Asie, notamment, où le masque est devenu un réflexe lorsqu’on est malade.

«Il y a peut-être une culture qui va changer un peu. Si la personne avait le réflexe de porter le masque de la maison jusqu’à la clinique, par exemple, ça serait un gain.» – Maximilien Debia, professeur agrégé à l’ESPUM

Interrogé sur ses intentions de faire du port du masque une recommandation à long terme, le ministère de la Santé et des Services sociaux soutient qu’il est «beaucoup trop tôt pour répondre à cette question».

Plus que le masque

Maximilien Debia se réjouit par ailleurs de voir que le gouvernement provincial a identifié les risques d’une ventilation déficiente. Québec est en voie de mettre sur pied un comité d’expert chargé d’étudier les risques associés à la transmission par aérosol dans des milieux mal ventilés, comme les écoles.

«Ça aura des mesures à long terme, pas juste pour le SRAS-Cov-2. Il y a toute une série de contaminants, comme le radon, qui sont des problématiques de santé publique et qu’on règle avec une meilleure ventilation», observe l’expert.

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