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Québec va obliger les centres commerciaux à limiter les entrées

La ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault
La ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault Photo: Josie Desmarais/Métro

Gare aux attroupements dans les centres commerciaux durant la haute saison du magasinage. Même si aucune éclosion n’est associée à ce secteur pour le moment, Québec demandera aux établissements de magasinage de limiter les entrées dès vendredi.

La ministre de la Sécurité publique en a fait l’annonce mercredi. Le gouvernement du Québec demandera notamment aux propriétaires de calculer précisément combien de clients ils pourront accueillir, selon leur superficie.

Il enverra aussi plus de policiers sur les lieux. Ceux-ci auront aussi la possibilité d’imposer des constats d’infractions aux clients contrevenants.

«On constate que l’achalandage et le magasinage du temps des Fêtes est bel et bien commencé», a constaté Mme Guilbault. Québec, qui indiquait pourtant hier n’avoir enregistré aucune éclosion en lien avec les centres commerciaux, craint une hausse de la transmission dans le contexte des Fêtes.

La nouvelle obligation fera l’objet d’un décret ministériel. Il s’appliquera à tous les commerces, même ceux qui ont pignon sur rue.

Pour assurer le maintien des consignes, ceux-ci devront suivre «une formule où la superficie du magasin en mètres carrés doit être divisée par 20». On parle d’environ un client par 20 mètres carrés, a spécifié la ministre.

La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante s’est satisfaite, mercredi, de la décision du gouvernement Legault.

«Contrairement à certaines provinces qui ont décidé de fermer les petits commerces, le gouvernement a été à l’écoute de l’organisation et choisit d’intégrer les détaillants de proximité à la solution», a indiqué l’organisme dans un communiqué.

Fermetures?

Les magasins et centres grande surface qui ne respectent pas les nouvelles consignent s’exposent à des amendes et des fermetures. «Nous comprenons que le gouvernement doit se donner les outils pour intervenir auprès de certains détaillants moins collaboratifs», a signifié le président du volet Québec du Conseil canadien du commerce de détails, Marc Fortin.

«Si effectivement il y a des situations récurrentes, ou très sévères, ou dans lesquelles les policiers jugent que ça compromet nettement la santé publique ou la sécurité publique, ils peuvent interpeller la Santé publique. Et la Santé publique a le pouvoir de faire fermer un commerce.» – Geneviève Guilbault, vice-première ministre du Québec

Les limites à l’achalandage dans les commerces sont déjà recommandées par Québec. Or, la ministre Guilbault a confirmé mercredi qu’il ne s’agissait pas jusqu’ici d’une obligation.

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