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Équipement médical: des craintes sur l’attribution des contrats

Un entrepôt d'équipement médical à Montréal
Un entrepôt d'équipement médical à Montréal Photo: Josie Desmarais/Métro

Les centaines d’ententes conclues par Québec pour se procurer de l’équipement médical depuis le début de la pandémie soulèvent des questionnements. Des groupes demandent à s’y pencher pour s’assurer de la régularité des contrats.

Depuis le début de la pandémie et le déclenchement de l’urgence sanitaire, Québec a la possibilité de conclure certains contrats sans appel d’offre afin de se procurer l’équipement médical qui lui manque. Un décret émis à la mi-mars le lui permet.

Cet automne, en présentant sa mise à jour budgétaire à Québec, le ministre des Finances, Eric Girard, confirmait que le gouvernement a dépensé 2,2 G$ dans le matériel médical depuis mars. Aujourd’hui, ce total dépasserait les 3 G$.

Au Parti libéral, on ne voit rien qui sorte de l’ordinaire à procéder de cette façon pour renflouer les réserves. Or, son porte-parole en matière d’intégrité des marchés publics, Gaétan Barrette, s’interroge sur la validité de tous les achats.

«Une reddition de compte de la part du gouvernement est nécessaire, soutient dans un communiqué de presse M. Barrette. Considérant qu’il refuse nos demandes, nous croyons qu’il est temps […] d’aller vérifier l’ensemble des informations que la CAQ semble vouloir cacher aux Québécois et aux Québécoises.»

L’opposition officielle réclame que la vérificatrice générale se penche sur le dossier, histoire de faire la lumière sur les contrats conclus depuis le printemps.

L’UPAC s’y met

À l’Unité permanente anticorruption (UPAC), on surveille aussi de près les contrats dans le réseau de la santé.

«Nous avons reçu un certain nombre de dénonciations au cours des derniers mois concernant des contrats dans le secteur de la santé», soutient dans un échange de courriel l’attaché de presse du corps de police, Mathieu Galarneau.

«Si nous recevons des dénonciations sérieuses qui soulèvent un doute raisonnable de croire qu’un acte répréhensible a pu être commis, à ce moment nous ouvrons une enquête.» – Mathieu Galarneau, porte-parole de l’UPAC

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