Le Devoir victime de cyberattaques

Les problèmes de serveurs observés dans les dernières semaines sur les plateformes numériques du Devoir sont le résultat de cyberattaques. Le quotidien confirme avoir «repoussé avec succès» la menace.

Les équipes du journal montréalais ont transmis vendredi une note explicative à leurs lecteurs. Dans les dernières semaines, le site Web et les applications numériques du Devoir ont encaissé plusieurs interruptions de service.

Ces complications «sont le résultat d’attaques informatiques», a confirmé le quotidien dans un court message envoyé par courriel. La «très forte pression» causée par ces offensives a eu pour effet d’handicaper les systèmes informatiques du Devoir, ajoute-t-on.

«Les offensives de ce type sont de plus en plus répandues et il apparaît que Le Devoir n’y fait malheureusement pas exception.» – Note aux abonnés du Devoir

Le quotidien soutient avoir repoussé tous les dangers. «La situation, bien qu’incommodante, est sous contrôle», a indiqué dans un échange de courriels avec Métro la directrice des communications du journal, Léonie Gagnon.

«Aucune intrusion ni aucun piratage» n’a été rapporté et les données des lecteurs sont en sécurité, assure-t-on.

«Augmenter notre résilience»

Dans la foulée des événements, Le Devoir dit avoir entrepris d’édifier de meilleures défenses contre les attaques informatiques. «Cette situation n’en demeure pas moins fâcheuse et nous sommes profondément désolés des désagréments qu’elle provoque», a écrit la direction du quotidien à ses clients, vendredi.

Les cyberattaques sont en hausse depuis le début de la pandémie, selon un rapport du Centre canadien pour la cybersécurité daté de novembre.

«La vente commerciale d’outils liés à la cybercriminalité, à laquelle s’ajoute un bassin mondial d’experts en la matière, a entraîné une hausse du nombre d’auteurs de cybermenace et donné lieu à des attaques plus sophistiquées», avance le rapport. La hausse du télétravail y jouerait aussi pour beaucoup.

Et les exemples de menaces rapportées au Québec depuis le début de la pandémie ne manquent pas. En octobre dernier, le ministre québécois de la Santé, Christian Dubé, évoquait de potentielles attaques sur les hôpitaux de la province. Quelques jours plus tôt, c’est la Société de transport de Montréal qui était touchée.

Les informations récoltées au Canada sur certains candidats-vaccins pour la COVID-19 auraient même été mises en danger l’été dernier.