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Financement de la santé: seulement après la pandémie, dit Trudeau

Justin Trudeau, premier ministre du Canada, devant des drapeaux canadiens.
Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau Photo: David Kawai/Collaboration spéciale

Le financement additionnel réclamé par les provinces pour le système de la santé devra attendre après la fin de la pandémie de COVID-19, a affirmé Justin Trudeau.

C’est donc une fin de non-recevoir pour les 28 G$ supplémentaires et récurrents réclamés par François Legault et ses homologues des autres provinces.

En point de presse vendredi, M. Trudeau a indiqué qu’il souhaitait mettre l’emphase sur l’aide directe du fédéral aux Canadiens, au lieu de financer les provinces pour leurs dépenses en santé.

«Nous avons transféré des dizaines de milliards de dollars vers les provinces pour s’assurer […] que leurs systèmes de santé puissent continuer à fonctionner pendant cette pandémie», a déclaré M. Trudeau.

«C’est évident qu’après la pandémie, nous allons avoir besoin d’investir plus dans les systèmes de santé. Après la pandémie, on va s’asseoir et parler avec les provinces et territoires et parler de comment on va augmenter les transferts en santé […] Le soutien qu’on donne aux canadiens est le soutien nécessaire pour passer à travers de cette pandémie, et on se focalisera là-dessus, tout en travaillant avec les provinces», a ajouté le premier ministre.

Depuis l’automne, les premiers ministres des provinces et territoires, réunis au sein du Conseil de la Fédération, ont interpellé le fédéral à plusieurs reprises afin que ce dernier bonifie les transferts en santé, compte tenu des dépenses qui augmentent sans cesse. Ils réclament que la part de financement du fédéral passe de 22% des dépenses à 35%.

«Actuellement, les provinces et territoires ont des problèmes pour financer les soins de santé et cela s’est empiré avec la pandémie. On pense que la solution passe par une augmentation de ces transferts en santé sans conditions», a résumé le premier ministre du Québec, François Legault, en conférence de presse virtuelle hier avec ses homologues Doug Ford, Jason Kenney, Brian Pallister, John Horgan, Blaine Higgs et Scott Moe.

«Les Canadiens et les Québécois envoient environ 40% de leurs impôts à Ottawa, mais le fédéral finance seulement 20% de leurs dépenses en santé», a poursuivi M. Legault.

Les premiers ministres ont aussi dévoilé un rapport indiquant que le déficit combiné des provinces pourrait atteindre 208 G$ d’ici 2040, alors qu’il était attendu que le fédéral enregistre un surplus.

Le premier ministre Horgan a indiqué que les systèmes de santé des provinces faisaient face à beaucoup d’incertitudes, avec des populations vieillissantes, des longues listes d’attente en raison des chirurgies délestées, et des milliers de personnes vivant potentiellement avec des séquelles de la COVID-19.

«Avec leurs contributions aux individus et aux entreprises, le gouvernement fédéral a sauvé des vies pendant cette pandémie, mais il s’agit là des solutions à court terme. Depuis au moins 2017, chaque fois qu’on se réunit, on parle des transferts en santé. Même avant la COVID, c’était un défi, et la COVID est en train de le souligner», a dit M. Horgan.

L’attaché de presse du premier ministre, Ewan Sauves, a indiqué par courriel que François Legault ne souhaitait pas réagir à la nouvelle déclaration de M. Trudeau.

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