Le «Québec-bashing», c’est assez! dit Paul Saint-Pierre Plamondon
Le chef du Parti Québécois, Paul Saint-Pierre Plamondon (PSPP), et le chef du Nouveau Parti Démocratique (NPD), Jagmeet Singh, ont réagi sur le «Québec-bashing» des dernières semaines et l’ont condamné, à l’émission Tout le monde en parle, dimanche soir. Ils étaient toutefois d’accord sur la nécessité du vivre ensemble mais pas sur la manière.
Deux visions se sont opposées sur le vivre ensemble, la vision québécoise de PSPP et fédérale de Jagmeet Singh. L’un veut que les «formes d’intolérances envers les Québécois» cessent avec comme solution la séparation de la fédération, l’autre pense que le Canada doit encore apprendre et que le système doit être amélioré. «Il est clair que le système cible des communautés», précise M.Singh.
«Moi je dis, si on veut donner un avenir meilleur et autre chose que du mépris à nos enfants: il faut sortir du Canada» – Paul Saint-Pierre Plamondon, chef du Parti Québécois
PSPP considère qu’au Canada, il y a une forme d’acceptation du “Québec-bashing” et que «c’en est assez!».
«Il y a deux poids, deux mesures. Il y a des discours haineux qui sont permis au Canada parce que ça vise les Québécois», dénonce-t-il. Le chef du Parti Québécois avait demandé au recteur de l’Université d’Ottawa, Jacques Frémont, de condamner les propos de son professeur mais sans succès.
Le professeur Amir Attaran de l’université d’Ottawa émet, depuis de nombreuses semaines, des critiques envers le Québec car ses institutions ne reconnaissent pas le racisme systémique. Il décrit le Québec comme «l’Alabama du nord», entre autres.
«Le professeur Attaran dit tout haut ce que plusieurs Canadiens pensent tout bas» – Paul Saint-Pierre Plamondon, chef du Parti Québécois
De son côté, Jagmeet Singh a expliqué ne pas être d’accord avec les propos de M.Attaran et préfère que l’on «laisse les institutions gérer leurs affaires car si les politiques s’en mêlent cela peut représenter un danger». Il refuse toutefois de condamner publiquement le soutien d’un de ses députés, Matthew Green, envers le professeur Attaran. «Mon député est tombé dans le piège. J’ai eu une discussion privée avec lui», se justifie le chef du NPD.