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Enquête sur la mort de Joyce Echaquan: sa fille réclame justice

Joyce Echaquan
Joyce Echaquan Photo: Image tirée de Facebook

À la première journée des audiences publiques de l’enquête visant à élucider les circonstances entourant la mort de Joyce Echaquan, sa fille aînée, Marie Wasianna Echaquan Dubé, a livré un témoignage touchant demandant à ce que «justice soit faite».

«Je suis là pour mes frères et ma sœur. Je suis là pour Joyce. Je suis là parce que je veux que justice soit faite et que personne n’oublie Joyce Echaquan», a-t-elle déclaré à la barre des témoins.

Très émotive, Marie Wasianna Echaquan Dubé est revenue sur les événements qui ont précédé la mort de sa mère au Centre hospitalier régional de Lanaudière.

La jeune femme de 20 ans a raconté que, lorsqu’elle a visionné la vidéo diffusée en direct sur Facebook par Joyce Echaquan, elle a eu peur. «J’étais en colère aussi après ce que j’ai entendu dans la vidéo… Je pouvais sentir la peur qu’elle avait dans ses yeux», a-t-elle témoigné.

Après avoir tenté d’appeler sa mère, Marie Wasianna Echaquan Dubé s’est directement dirigée à l’hôpital. Elle n’a cependant jamais pu lui parler. «Quand j’ai traversé la porte, j’ai eu le pressentiment qu’elle était morte», a-t-elle affirmé.

À son arrivée, il n’y avait pas de personnel pour l’accueillir. «Ça a pris un peu beaucoup de temps avant que le médecin arrive», a-t-elle raconté. C’est en salle de réanimation que Marie Wasianna Echaquan Dubé a pu voir sa mère qui était encore attachée aux poignets, aux pieds et au niveau de la ceinture, a-t-elle poursuivi.

«C’est injuste»

La fille aînée de Joyce Echaquan souhaite que justice soit rendue. «C’est injuste qu’à la fin de la journée ceux qui t’ont traité comme ça sont rentrés chez eux. Ils peuvent passer du temps avec leur famille alors que nous, tes enfants, ne pouvons plus jamais avoir le plaisir de vivre avec toi», a-t-elle déclaré.

Vers la fin de son témoignage, Marie Wasianna Echaquan Dubé a mentionné qu’elle était présente à la barre pour répondre à une question qui avait été posée à sa mère «avec violence et haine».

«La question c’est “qu’est-ce que tes enfants penseraient à te voir comme ça?” Je veux que tout le monde sache ce qu’on nous a pris. Les personnes qui ont fait ça nous ont enlevé une partie d’elle en nous», a-t-elle ajouté.

«Maintenant, on se dit qu’on ne reverra plus tes repas, tes cadeaux, tes câlins, tes bisous. Un trou énorme est apparu au coeur de notre famille. […] Tu ne seras plus là pour nous consoler, nous accompagner lorsqu’on en a besoin dans nos moments importants… les naissances, les mariages, la vie… Tu ne verras pas grandir nos enfants», a souligné Marie Wasianna Echaquan Dubé en pleurs.

Peur d’aller à l’hôpital

Lorsqu’est venu le tour de la mère de Joyce Echaquan, Diane Dubé, de témoigner jeudi après-midi, celle-ci a raconté combien sa fille avait peur d’aller à l’hôpital. «Elle parlait beaucoup de ça. Elle disait “maman, je suis malade, mais j’ai peur d’aller à l’hôpital”», a-t-elle expliqué.

Selon la fille de Joyce Echaquan, Maria Wasianna Echaquan Dubé, certains membres du personnel de l’hôpital n’étaient pas attentifs au fait qu’elle avait de la douleur. «Il y en a qui était à l’écoute, mais d’autres qui ne l’étaient pas», a-t-elle dit.

Diane Dubé a fait une demande d’autopsie après le décès de Joyce. Selon Carol Dubé, le mari de la défunte, le personnel de l’hôpital lui aurait dit qu’il n’y aurait pas d’autopsie et que le décès était une mort naturelle.

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