Martine Ouellet crée un nouveau «parti vert» pour le Québec
L’ex-ministre péquiste et ex-cheffe du Bloc québécois Martine Ouellet lance un nouveau parti politique, vert et indépendantiste, «qui agira sur la scène québécoise et qui sera dédié à la cause du climat».
Elle en a fait l’annonce sur Facebook vendredi, déclarant que la création de ce parti, appelé Climat Québec, est motivée par la nécessité pour les Québécois de «se coaliser pour donner pleine légitimité à un plan d’action à la hauteur de la situation, avec le rapatriement de tous nos pouvoirs.»
«La politique telle qu’on la connaît ne répond plus pour faire face à la situation.» – Martine Ouellet sur Facebook
«Le climat ne peut plus être une priorité parmi d’autres», écrit-elle sur le réseau social.
«Soyons réalistes, la survie du monde tel que nous le connaissons est en péril. Le réchauffement climatique n’est plus une menace, mais une fatalité, une crise qui doit être traitée en priorité absolue. Il faut collectivement sortir du déni.» – Martine Ouellet sur Facebook
Mme Ouellet était ministre des Ressources naturelles sous le gouvernement péquiste de Pauline Marois, de 2012 à 2014. Puis, après avoir pris la tête du Bloc québécois pendant un an, elle a dû quitter la formation en juin 2018, après avoir perdu un vote de confiance. Il s’agit d’un retour en politique pour elle.
Pas de coalition envisageable pour le Parti vert du Québec
Dans son annonce, Martine Ouellet ne fait pas mention de l’autre parti écologiste qui existe déjà sur la scène provinciale, le Parti vert du Québec, qui a à sa tête Alex Tyrrell. Mais en entrevue avec Métro, le chef de cette autre formation dédiée à la défense de l’environnement est catégorique: il n’envisage «aucunement» de s’allier à la nouvelle venue. Selon lui, Martine Ouellet n’a «aucune crédibilité en environnement», après avoir, notamment, autorisé l’exploration pétrolière à Anticosti.
Alex Tyrrell soutient qu’il ne pourrait pas former de coalition avec une personne qui a été au pouvoir et a fait ces choix. Le projet de Mme Ouellet, affirme-t-il, «ressemble plus à une chicane des souverainistes.»