Ukraine: plus de 60% des Nord-Américains craignent une guerre mondiale

Signe que le conflit en Ukraine inquiète au-delà des frontières de l’Europe, 66% des Canadiens et 62% des Américains craignent que l’invasion russe dégénère en guerre mondiale. C’est du moins ce qu’indiquent des données publiées mercredi par la firme de sondage Léger.

Par ailleurs, selon le sondeur, 89% des Canadiens et 78% des Américains s’inquiètent personnellement de la situation sur le territoire ukrainien.

Les Nord-Américains sont toutefois plus divisés sur les actions à entreprendre afin de régler le conflit: 45% des Canadiens et 38% des Américains croient qu’il faut imposer des sanctions économiques plus sévères contre la Russie, alors que 21% des Canadiens et 19% des Américains croient qu’il faut entamer des négociations avec le gouvernement de Vladimir Poutine.

Autant au Canada qu’aux États-Unis, les citoyens semblent peu nombreux à faire confiance à leur leader afin de diriger leur pays dans un tel contexte. Seulement 37% des Canadiens disent avoir confiance en Justin Trudeau alors que 39% des Américains estiment que Joe Biden est l’homme de la situation.

Aide du Québec

Mardi, le ministère québécois des Relations internationales et de la Francophonie a annoncé une aide humanitaire de 300 000 $ pour soutenir la population ukrainienne touchée par la guerre. Deux fonds d’urgence des organismes de coopération internationale (OCI) recevront respectivement 150 000 $: il s’agit de Médecins du Monde Canada et de la Croix-Rouge canadienne, division du Québec.

«Depuis le début de cette crise, les Québécois sont solidaires avec le peuple ukrainien et la communauté ukrainienne du Québec. Cette guerre contrevient aux principes d’inviolabilité des frontières et d’autodétermination des pays. Il s’agit d’une violation fermement condamnée par notre gouvernement et il est de notre devoir de soutenir la population ukrainienne», explique le ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec.

Les deux OCI ont été sélectionnés en raison de leur présence sur le terrain, de leur neutralité et de leur capacité à contribuer aux efforts visant à fournir les aides de première nécessité aux communautés affectées.

Avec la collaboration de Yann Nopieyie