Ukraine: une zone d’exclusion aérienne, la «ligne rouge» pour Mélanie Joly
La mise en place d’une zone d’exclusion aérienne en Ukraine serait une «ligne rouge à ne pas franchir», selon la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly. Le Canada rejette ainsi la demande du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, exprimée mardi devant la Chambre des communes.
Mélanie Joly s’est exprimée sur la zone d’exclusion aérienne en entrevue à l’émission de radio Tout un matin. «On ne peut pas tout faire ce que le gouvernement nous demande», a-t-elle dit.
Le président de l’Ukraine a imploré les Canadiens d’accroître les mesures pour bloquer le président russe, Vladimir Poutine. «Combien de missiles et d’attaques doivent avoir lieu avant de prendre des mesures?», a-t-il demandé.
«C’est fondamental d’aider les Ukrainiens à se battre», a soutenu Mélanie Joly en entrevue mercredi matin. Elle a toutefois réitéré que le Canada craint qu’une zone d’exclusion aérienne déclenche un conflit à l’échelle internationale. «Ce serait déclencher une guerre internationale», a-t-elle souligné.
La ministre a tenu à rappeler que le Canada est «un des pays les plus proches de l’Ukraine» et que les agressions armées sont des «crimes de guerre, des crimes contre l’humanité».
De nouvelles sanctions
À la Chambre des communes mardi, tout juste avant l’allocution du président Zelensky, le premier ministre Justin Trudeau a d’ailleurs annoncé de nouvelles sanctions contre la Russie.
«Aujourd’hui, avec nos partenaires de l’Union européenne, je puis annoncer que nous allons imposer de nouvelles sanctions très lourdes sur 15 représentants russes», a-t-il dit.
Le premier ministre a aussi promis que le Canada serait là pour aider à la reconstruction de l’Ukraine une fois le conflit terminé.