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SQ: policiers en colère, baisse de services à prévoir

SQ
Photo: Benjamin Aubert/Métro

Le syndicat représentant les policiers de la Sûreté du Québec (SQ) entend mettre en place des moyens de pression dans le cadre de la renégociation de la convention collective, du jamais vu depuis 15 ans. Les moyens de pression pourraient affecter les services à la population pour une durée de 24 heures au cours des prochains jours, notamment à Montréal.

L’Association des policières et policiers provinciaux du Québec (APPQ) invite les policiers à refuser de travailler toute heure supplémentaire. L’APPQ dénonce des négociations qui avancent «trop lentement» depuis l’arrivée du Secrétariat du Conseil du trésor (SCT) autour de la table. Le SCT ferait «traîner en longueur les négociations sur le plan monétaire en maintenant un écart important entre les parties», indique le syndicat dans un communiqué publié jeudi.

Le but n’est pas de causer du bris de service ou du ralentissement, le but est que nos troupes puissent se reposer, car depuis plusieurs mois et même plusieurs années il y a une grosse pression au niveau du temps supplémentaire.

Dominic Ricard, président de l’APPQ

«Les besoins en effectifs policiers sont criants et provoquent de nombreuses heures de temps supplémentaires obligatoires (TSO). Les troupes sont épuisées», déclare dans un communiqué le président de l’APPQ, Dominic Ricard.

Au cours des négociations, l’APPQ a avancé des pistes de solutions concernant les difficultés d’attraction et de rétention du personnel. Elle a aussi évoqué les enjeux entourant la santé psychologique des policiers de la SQ ainsi que leur formation.

M. Ricard explique que les mesures de pression pourraient ralentir certaines enquêtes et avoir un effet sur celles-ci. De plus, les effectifs pourraient aussi être diminués.

Le président de l’APPQ dénonce le manque de repos accordé aux policiers, situation qui a un impact direct sur leur état psychologique et sur leur famille. M. Ricard souligne cependant que leur employeur, la SQ, s’est dit prêt à répondre à leurs requêtes.

«L’employeur est au rendez-vous [pour] régler ces situations-là, mais on est rendu au niveau du gouvernement qui ne libère pas l’enveloppe», explique Dominic Ricard.

Des demandes du SPVM qui affectent la SQ

Selon le président de l’APPQ, le gouvernement fait preuve «d’absence de volonté» à reconnaître la SQ comme police nationale. Il mettrait de côté la contribution des policiers de la SQ auprès d’autres corps policiers.

«Les membres sont obligés de pallier le manque d’effectifs des différents corps de police qui réclament de l’aide, dit-il. Ce n’est pas normal qu’avec toutes ces responsabilités, les membres de la Sûreté du Québec soient parmi les policiers les moins bien payés au Québec.»

En effet, la SQ est régulièrement appelée à aider le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Elle intervient notamment dans le domaine de la sécurité des autoroutes et collabore avec le SPVM lors de certaines enquêtes. Pour l’APPQ, ces demandes d’assistance et la création de nouvelles escouades mixtes affecteraient les membres de la SQ.

Depuis plusieurs mois, le manque d’effectifs obligerait ainsi les troupes à effectuer des heures supplémentaires obligatoires.

Le cabinet de la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, a expliqué ne pas vouloir commenter des négociations en cours.

Le cabinet de la mairesse de Montréal, Valérie Plante, et la direction de la SQ n’ont pas encore répondu aux demandes de Métro.

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