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Amira Elghawaby s’excuse

L'ancienne journaliste et militante des droits de la personne Amira Elghawaby est désormais porte-parole et conseillère du gouvernement fédéral dans la lutte à l'islamophobie et au racisme systémique. Photo: Gracieuseté - Site d'Amira Elghawaby

En rencontre avec le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, la nouvelle représentante de la lutte contre l’islamophobie, Amira Elghawaby, présente ses excuses au peuple québécois. Le chef bloquiste voulait rencontrer Mme Elghawaby pour évaluer «s’il y a lieu d’y aller en effet avec la demande d’une démission».

«Je suis extrêmement désolée de la façon dont mes propos […] ont blessé le peuple québécois», a-t-elle affirmé d’entrée de jeu en anglais. Il s’agit de la première excuse formelle de la part de la nouvelle représentante à ce sujet. Elle a réitéré ses excuses devant les journalistes à la sortie de sa rencontre avec M. Blanchet.

Mme Elghawaby, une journaliste qui a été nommée à ce poste par le premier ministre canadien Justin Trudeau, s’est retrouvée dans l’eau chaude pour avoir écrit dans un article que la «majorité des Québécois» semblaient «influencés par un sentiment antimusulman». Il s’agissait d’une remarque en lien avec l’adoption de la loi 21, laquelle interdit le port de signes religieux à certains travailleurs du domaine public. Le premier ministre du Québec, François Legault, était allé jusqu’à réclamer la démission de Mme Elghawaby. «M. Trudeau, en la gardant en poste, vient cautionner le mépris envers les Québécois», avait-il déclaré.

De son côté, M. Trudeau n’a pas bronché. «J’appuie à 100% Amira Elghawaby», a dit le premier ministre canadien mardi. Il a toutefois nuancé sa position plus tôt ce matin. Il s’est avancé sur le contexte historique du Québec, où la religion, «qui ne respectait pas ses droits individuels», était omniprésente dans la sphère publique jusqu’à la Révolution tranquille des années soixante. Un contexte qui a mené les Québécois à prendre une distance prudente envers la religion. «Ça, ça a été mêlé un petit peu avec cette idée d’intolérance envers les autres, mais ce n’est pas ça du tout. Les Québécois veulent juste que les autres soient libérés et soient complètement libres», a déclaré le premier ministre Trudeau.

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