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Projet de train à grande fréquence Québec-Toronto: un train oui, mais à quelle vitesse ?

Le ministre des Transports, Omar Alghabra et le ministre du Patrimoine canadien et lieutenant du Québec, Pablo Rodriguez.
Le ministre des Transports, Omar Alghabra et le ministre du Patrimoine canadien et lieutenant du Québec, Pablo Rodriguez. Photo: Quentin Dufranne / Métro Média

Le gouvernement fédéral peine toujours à se prononcer sur l’utilisation de train à grande vitesse (TGV) dans le projet de train à grande fréquence qui reliera les villes de Québec et Toronto malgré le grand intérêt qu’il suscite. Ottawa se justifie en mettant de l’avant la capacité de payer des Canadiens pour avoir un TGV mais aussi l’importance de desservir certaines communautés. 

«On sait qu’il y a beaucoup d’intérêt pour un train à grande vitesse, a reconnu le ministre du Patrimoine canadien et lieutenant du Québec, Pablo Rodriguez. Pour ça, il faut que ça ait du sens d’un point de vue économique et aussi d’un point de vue social parce que des communautés comme Laval, Trois-Rivières et autres, il faut les rejoindre et il faut qu’elles soient desservies et ça ce n’est pas négociable.» 

Le ministre des Transports, Omar Alghabra, était aussi présent, ce matin, à la gare Centrale de Montréal pour annoncer une «étape importante» dans le projet de train à grande fréquence qui passera par la métropole. Trois consortiums ont été retenus par Ottawa pour passer à l’étape de la demande de propositions qui aura lieu à l’automne prochain. Ils auront ensuite jusqu’à l’été 2024 pour faire leurs propositions et un seul d’entre eux sera retenu par le gouvernement pour élaborer la suite du projet. 

À l’intérieur de ces groupes se retrouvent certains des meilleurs opérateurs, développeurs et firmes de design et ingénierie, comme le groupe CDPQ-Infra, qui est responsable du développement du Réseau express métropolitain (REM). 

«La haute fréquence est un objectif de politique publique qui doit avoir lieu pour donner aux Canadiens plus d’options qui sont efficaces, vertes et abordables, a expliqué le ministre Alghabra. Nous sommes également intéressés par les options qui impliquent des vitesses plus élevées, on ne prend pas ces options de manière exclusive.»

«On travaille en partenariat avec le secteur privé pour un projet qui peut faire les deux», a ajouté le ministre. 

Faire jouer le «bénéfice de la compétition»

Ottawa ne veut pas s’imposer dans l’élaboration du projet et mise plutôt sur «le bénéfice de la compétition» entre les trois consortiums pour s’assurer d’avoir le meilleur projet. 

«Plutôt que d’arriver de notre côté et de dire que le gouvernement a la meilleure solution, on dit qu’on veut utiliser la compétition, on va leur donner ce défi et on va pouvoir avoir les meilleures solutions possibles», a expliqué le sous-ministre adjoint responsable du projet train à grande fréquence, Vincent Robitaille. 

Il ajoute qu’Ottawa détiendra une licence sur toute la propriété intellectuelle des propositions effectuées par les consortiums lui permettant ainsi de garder une certaine flexibilité vis-à-vis du projet final. 

«Même si on sélectionne le partenaire 1, on va pouvoir aller chercher des idées du partenaire 3 pour améliorer la proposition», dit-il. 

Le projet de train à grande fréquence s’étendra sur près de 1000km de long et reliera les villes de Québec et Toronto en s’arrêtant à quelques villes québécoises comme Trois-Rivières et Laval. Le ministre Alghabra a expliqué s’attendre à une première pelletée de terre d’ici trois ans et à voir les premiers passagers embarquer à bord d’un train d’ici le milieu des années 2030. 

Le conseiller dans Saint-Henri-Est-Petite-Bourgogne-Pointe-Saint-Charles-Griffintown, Craig Sauvé a réagit sur Twitter pour montrer son mécontentement suite à l’annonce d’Ottawa qualifiant d’«incroyable manque de vision et de courage» la position du gouvernement fédéral.

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