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Les banques alimentaires reçoivent 250 000 $ de Québec

À 10 jours du réveillon et alors que débute la distribution des paniers de Noël, le réseau Banques alimentaires Qué­bec a reçu un cadeau de 250 000 $ de la part du gouvernement du Québec aujourd’hui. Devant la hausse de 24 % des demandes d’aide et la diminution marquée des dons (- 20 %) au cours de la dernière année, Banques alimentaires Québec avait fait une demande auprès du gouvernement afin de compléter son offre.

La ministre déléguée aux Services sociaux, Lise Thé­riault, et le ministre de la Santé, Yves Bolduc, ont joint leurs efforts afin de répondre à cet appel à l’aide. «J’ai sollicité, en compagnie d’Yves Bolduc, les budgets discrétionnaires de tous les ministres, a expliqué Mme Thé­riault. Tous nos collègues du conseil ont répondu généreusement.» Un tel geste est plutôt rare puisque les ministres préfèrent généralement con­server leurs budgets discrétionnaires pour des projets liés à leurs fonctions.

Aide bienvenue
Pour Johanne Théroux, directrice générale de Moisson Montréal, l’enveloppe gouvernementale arrive à point nommé. La distribution des quelque 15 000 paniers de Noël fournis par l’organisme débute ce matin, malgré un manque à gagner de 180 000 $ en dons sur les 800 000 $ prévus. Moisson Montréal ignorait hier le montant qui lui sera accordé, la distribution des fonds n’ayant pas encore été fixée, mais sa directrice générale est confiante qu’ils suffiront à la demande. «L’aide du gouvernement, ajoutée aux appels que nous avions lancés auprès d’autres donateurs, nous permettra de compléter nos paniers de Noël, a expliqué Mme Thé­roux. Il nous manquait en­core quelques denrées, mais dès que nous connaîtrons le montant qui nous sera accordé, nous pourrons les acheter et les distribuer très rapidement.»

Financement à revoir
Bien qu’une aide ponctuelle comme celle annoncée hier n’ait rien pour déplaire aux banques alimentaires, elle ne règle en rien leurs pro­blèmes récurrents de sous-financement. «L’aide du gouvernement, c’est un baume, a indiqué Richard Décarie, président-directeur général de Banques alimentaires Qué­bec. Mais ce n’est pas avec un don ponctuel qu’on va régler le problème de la pauvreté.»

M. Décarie a d’ailleurs indiqué avoir l’intention de rencontrer, en janvier, les ministres concernés afin de discuter du financement des banques alimentaires. Un travail semblable sera engagé du côté de Moisson Montréal. «Pour le moment, seule l’Agence de la santé et des services sociaux (ASSS) de Mont­réal nous offre un financement récurrent, mais on ne parle que de 75 000 $ sur un budget de plus de 3 M$, a rappelé Johanne Théroux. Le soutien de l’Agence doit être augmenté. On ne peut pas nous demander une performance comme celle que nous offrons en étant si peu soutenus. C’est illogique.» Mme Théroux souhaiterait voir l’aide annuelle de l’ASSS de Montréal passer à quelque 500 000 $.

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