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Les deux pieds sur Terre

«Môman? C’est finiiiiiiii!!!» Qu’est-ce que je déteste profondément le lendemain des Jeux olympiques. Ce maudit jour où notre vie «reprend le cours normal de nos émissions» comme ils disent à la télé. La fameuse télé qui m’a gardé captif très et trop souvent pendant les quinze derniers jours. Une chance qu’il y a la commission Charbonneau pour me permettre une transition douce vers la réalité. Et Me Robert Laurin, l’avocat de la FTQ-Construction, pour me faire pogner les nerfs avec ce petit ton déplaisant et ses questions qui ne mènent à rien, surtout pas à avoir la moindre confiance envers ses illustres clients. Tellement hâte de voir Rambo Gauthier s’ajouter au feuilleton afin de justifier ses actions bienfaisantes pour la cause ouvrière (hum…).

En attendant, pendant que c’est encore frais à ma mémoire, je vais prendre en note quelques événements qui m’ont touché pendant les Jeux. C’est fou comme ils s’évaporent vite ceux-là. Je pense aux trois sœurs Dufour-Lapointe, du beau et manifestement du bon monde. Aux patineurs sur courte piste qui, arrivés en conquérants, sont repartis avec moins de médailles en poche que prévu mais en ayant néanmoins conservé toute notre admiration. J’ai aussi une bonne pensée pour les femmes de l’équipe de curling, demeurées invaincues dans un sport qui a retenu l’attention comme jamais. Un peu comme au hockey féminin. Du grand spectacle, du grand drame…

Au département de l’humanité, je vais aussi essayer de me souvenir plus longtemps qu’à l’habitude de ce patineur de longue piste qui a laissé sa place à un coéquipier qui, lui, est allé chercher une médaille d’argent tout à fait inattendue. Et aussi de cet entraîneur canadien qui a donné un ski à un athlète russe qui n’était plus en mesure de terminer sa course.

Je vais sûrement me rappeler ce dimanche où tout le monde semble s’être levé à 7 h du matin pour voir la finale du hockey chez les messieurs. Quand on prétend que les professionnels sont plutôt mal vus dans l’arène olympique…

Avouez que vous avez vibré un peu à la fin du match. Soyez sans crainte, nous étions une méchante gang à faire pareil.

Faut dire que la victoire emballe bien les choses. Elle nous fait entre autres oublier la sous-utilisation de P. K. tout au long du tournoi. Toujours difficile de contester une décision du coach quand celui-ci va chercher l’or. Elle nous met aussi cruellement sous les yeux que le hockey peut être joué comme ça : avec intensité et propreté. Que le 13e attaquant de ton équipe s’appelle Martin St-Louis et non George Parros, ça s’explique tout seul mettons…

Alors, tout le monde ensemble, on retombe sur Terre au compte de 3. Alors 1, 2 et 3! Personne de blessé? OK, on repart!

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Cyrano de Justin Trudeau est venu faire son tour en ville en fin de semaine avec ses nombreux effets de toge et son trémolo dans la voix quand il parle de l’avenir qu’il aime passionnément. L’expression est de lui. Une question aux militants libéraux (il doit bien en rester quelques-uns…) : Junior était-il vraiment la seule option dont vous disposiez pour la suite des choses? J’ai presque envie de vous plaindre…

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Vu :  la pièce Sunderland qui sera jouée jusqu’au 29 mars chez Duceppe. Pour tout dire, j’ai bien aimé. Pour le sujet – l’aînée de la famille qui résiste aux services sociaux afin de continuer à s’occuper de sa jeune sœur autiste – et pour le propos hautement accessible à un public de tous âges. On y va et on emmène un non-initié, l’occasion est parfaite.

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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