Les élections et l’environnement
Après deux semaines de campagne électorale, force est de constater que peu de place a été accordée à la question de l’environnement.
Pourtant, la campagne de 2012 avait fait une place intéressante aux questions d’énergie, de climat et d’environnement.
On se rappellera d’ailleurs qu’un des candidats-vedettes du Parti québécois était nul autre que Daniel Breton… À lire les plateformes de la plupart des partis politiques, il semble que les choses aient bien changé au cours des 20 derniers mois!
Le Parti québécois reprend les thèmes qui lui sont chers: indépendance énergétique, électrification des transports, exploitation du pétrole sur l’île d’Anticosti.
Le PQ reprend également son engagement de réduire les émissions de GES de 25% sous les niveaux de 1990. Sur ce dernier point, toutefois, le parti a eu presque deux ans pour présenter un plan d’action pour atteindre cet objectif. Et c’est raté! Déception généralisée dans le milieu environnemental.
Idem pour le moratoire sur le gaz de schiste. Le gouvernement Marois a attendu plus d’une année et demie après son arrivée au pouvoir avant de déposer le projet de loi. Hélas, son caractère flou et même contradictoire par rapport au moratoire a mené certains organismes, comme le Centre québécois du droit de l’environnement, à recommander son rejet.
Le PQ a également retiré de sa plateforme l’engagement de «diminuer drastiquement notre consommation de pétrole et de gaz naturel». Faut-il y voir un virage pro-pétrole?
La politique de mobilité durable du ministre Gaudreault a été bien accueillie par plusieurs acteurs du milieu, notamment parce qu’elle amorce le rééquilibrage entre le financement du transport collectif et le transport routier.
La PQ maintient également son virage et les investissements vers l’électrification des transports, que j’ai déjà salué par le passé. Plusieurs s’inquiètent toutefois du fait que ces sommes pourraient avoir été cannibalisées à partir de fonds destinés aux transports en commun. Une situation que le ministre de l’Environnement aurait pu clarifier en publiant le plan d’action sur le climat.