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Quand la réalité dépasse la fiction

Photo: La Presse Canadienne

Voyageons dans le temps et allons voir ce que Wikipédia pourrait bien dire de l’actuel ministre de l’Environnement du Québec dans quelques années…

«David Heurtel (né en 1973 au Québec) est député libéral de Viau depuis le 9 décembre 2013. Il est ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques depuis le 23 avril 2014. Son passage comme ministre du Québec ne passera pas inaperçu, car c’est sous son gouvernement que disparaîtront, de façon définitive, les bélugas du fleuve Saint-Laurent, espèce unique au monde. L’espèce étant déjà menacée, la décision de son gouvernement de permettre la construction d’un port pétrolier par la compagnie TransCanada près de l’aire de reproduction de cette espèce de mammifères marins, ainsi que les multiples déversements de pétrole qui suivront, auront raison des quelques centaines d’individus encore présents dans le fleuve Saint-Laurent.»

Vous trouvez que j’exagère? Prenez quelques minutes pour lire le jugement de la juge Claudine Roy sur la question des bélugas et du port pétrolier de Cacouna de la compagnie TransCanada.

«Si le ministre ne trouvait pas de réponse à ses questions, il devait continuer son processus ou à tout le moins expliquer pourquoi il décide soudainement de recommander l’autorisation sur la base de documents qu’il détient depuis plusieurs semaines et qui ne répondaient pas antérieurement à ses préoccupations», écrit la juge Roy.

Pour avoir lu «l’avis scientifique» sur lequel le ministre Heurtel disait, il n’y pas si longtemps, s’être basé pour émettre les certificats d’autorisation du Québec, il semble que notre ministre de l’Environnement nous doive des explications. L’avis mentionne, entre autres, que les scientifiques de Pêches et Océans Canada ont demandé, sans jamais les obtenir, des informations à Trans­Canada sur l’impact des tests sismiques. De plus, ces mêmes scientifiques auraient voulu procéder à un exercice de modélisation sur les effets sur les bélugas, mais compte tenu de ce qu’il reste de la réglementation en matière d’évaluation environnementale – grâce au gouvernement Harper –, ils n’ont pu le faire.

Vous allez me dire: est-ce que le gouvernement du Québec porte seul la responsabilité de ce gâchis? Non, évidemment! Nous ne serions peut-être pas devant un tel merdier si le gouvernement Harper ne s’était pas acharné à détruire les lois et les règlements environnementaux. Cela étant dit, nous sommes nombreux à croire que le gouvernement du Québec a d’autant plus le devoir d’assurer la sécurité du public et la protection de l’environnement.

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