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Front commun contre les coupes en éducation

Photo: Yves Provencher/Métro

Des groupes qui représentent les parents, les professeurs, le personnel de soutien et les directeurs d’école se sont unis dimanche pour refuser les coupes subies dans le monde de l’éducation.

La Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ), la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE), la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE), la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS) et la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE) ont donc lancé dans ce sens dimanche la campagne «Unis pour l’éducation publique».

Ils dénoncent tous la «catastrophe» causée par les compression des dernières années. Selon eux, ce sont 1 G$ coupés qui doivent être immédiatement réinvestis en éducation.

«On est allé au bout des miracles. Là on a besoin d’aide, a lancé Josée Scalabrini, présidente de la (FSE). Nous tentons de survivre en ce moment, de garder la tête hors de l’eau.»

«Ce n’est plus possible d’essayer de couper les coins ronds. Ce qui pouvait être fait a été fait, a renchéri la présidente de la CSQ, Louise Chabot. Nous risquons de voir se détruire le modèle de société que nous avons bâti autour de l’éducation.»

«L’école ne peut plus encaisser ces compressions, et elle ne le veut plus.» -Lorraine Normand-Charbonneau, présidente de la FQDE

Les représentants appellent entre autres les directions d’école à envoyer une lettre qui exprime leur refus des coupes au ministre de l’Éducation, François Blais. Selon Lorraine Normand-Charbonneau, présidente de la FQDE, le groupe espère que d’autres acteurs du monde de l’éducation se joigne à la coalition.

Investir malgré l’austérité
La présidente de la FPCQ, Corinne Payne, est consciente que le gouvernement applique une politique d’austérité, mais croit quand même qu’il devrait chercher un moyen de trouver le 1 G$ que le groupe demande. «L’austérité, ce n’est pas une fin en soit. Nous pouvons prendre le temps de se rendre au déficit zéro sans détruire notre merveilleux système d’éducation», juge-t-elle.

Mme Scalabrini renchérit, en affirmant que le travail du ministre devrait être de «se battre pour défendre l’éducation», plutôt que d’appliquer les politiques de son gouvernement.

Selon Mme Chabot, le gouvernement est déjà «techniquement» en situation de surplus budgétaire, mais a promis de consacrer ses excédents à la réduction de la dette et des impôts. «Oui, c’est possible, répond-elle lorsqu’on lui demande si elle croît que le gouvernement aurait les moyens d’investir en éducation. Il y a une question de choix politique.»

Elle ajoute que les coupes dans le système public pourrait pousser des parents à se tourner vers le système privé.

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