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Caméras corporelles sur des policiers : Toronto en exemple

Alors que Montréal doit lancer ce printemps son projet pilote pour doter ses policiers de caméras corporelles, celui de Toronto prenait fin hier.

Depuis le 1er mai 2015, quelque 100 agents du service de police de la communauté urbaine de Toronto (Toronto Police Services, TPS) sont munis d’une caméra corporelle (dont deux modèles sont testés), dans le cadre d’un projet pilote sur l’implantation de cette pratique.

Selon la porte-parole du TPS, Meaghan Gray, les agents qui ont participé au projet semblent avoir accueilli assez favorablement la technologie. «Personnellement, je n’ai pas entendu de commentaires négatifs de la part d’agents ayant participé au projet pilote. Tous ceux que j’ai rencontrés étaient très contents d’en parler au public ou aux médias et d’expliquer comment ils ont incorporé cette technologie dans leur quotidien.»

Le port d’une caméra corporelle par tous les policiers semble aussi jouir d’un appui solide des Torontois. Selon un sondage de la CBC mené en février, 75 % d’entre eux se disaient favorables à l’idée.

Le TPS a recueilli les commentaires de citoyens tout au long du projet pilote. «Je ne peux pas vous communiquer de résultats, mais nous constatons qu’en général, les opinions exprimées dans les médias ont été assez favorables, commente Mme Gray. Bien sûr, quand nous lançons un nouveau projet, il y a toujours quelques accrochages. Des citoyens ont soulevé quelques soucis, mais je n’ai pas entendu de plaintes majeures.»

Les commentaires des citoyens et des policiers feront partie du rapport sur le projet pilote, qui devrait être remis au chef de police avant le 30 juin. Un comité de travail évaluera la possibilité d’étendre cette technologie à l’ensemble des 3 000 agents de première ligne.

Le projet montréalais

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ne peut pas avancer de date pour le début du projet pilote montréalais. «On n’a pas de calendrier précis à cette étape-ci. On en est encore à l’étape de la recherche d’un fournisseur, a dit le responsable des médias au SPVM, Laurent Gingras. On lancera le projet au cours des prochains mois, mais je n’ai pas d’échéancier précis.»

Le SPVM n’a pas non plus été en mesure de dire combien de caméras corporelles seront déployées, ni de quelle enveloppe budgétaire bénéficiera le projet. L’appel à l’information lancé par la Ville en janvier faisait état d’un minimum de 50 caméras.

M. Gingras affirme que le SPVM a observé de près l’expérience torontoise. «On est allés voir ce qui se faisait cet automne. On s’est renseignés auprès d’eux pour voir ce qui fonctionne bien et ce qui fonctionne moins bien», a-t-il expliqué.

Comment ça marche à Toronto ?

  • L’agent qui porte une caméra doit l’actionner avant toute interaction avec un citoyen ou avant de répondre à un appel.
  • Selon la porte-parole de la police de Toronto, Meaghan Gray, «les caméras tendent à calmer le jeu, tant pour la personne civile concernée par l’intervention que pour le policier lui-même.»
  • Le projet pilote disposait d’un budget de 500 000 $.

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