Brexit: les voyageurs plus intéressés par le Royaume-Uni
CALGARY – Les agences de voyage affirment que les Canadiens sont plus nombreux à envisager un séjour au Royaume-Uni en raison de la chute de la livre dans la foulée de la décision du pays de quitter l’Union européenne (UE).
Selon Melisse Hinkle de Cheapflights.ca, les recherches concernant les vols entre le Canada et le Royaume-Uni ont fait un bond de 50 pour cent sur le site web le week-end ayant suivi le référendum du 23 juin et l’intérêt des voyageurs canadiens pour le pays demeure fort.
Mme Hinkle a attribué cette hausse à la dévalorisation de la livre par rapport au huard, ce qui a rendu tout depuis les vols pour Londres jusqu’aux billets des grands théâtres londoniens du quartier West End plus abordable pour les touristes d’ici.
Dans un message publié sur son blogue, Cheapflights.ca a annoncé que les prix moyens des billets d’avion entre le Canada et la capitale britannique pour le mois d’août étaient déjà 11 pour cent moins élevés comparativement à la même période de l’année en 2015.
Cela correspond aux conclusions d’un récent rapport du voyagiste montréalais Transat A.T., qui a révélé que les vols supplémentaires à destination de Londres ajoutés par Air Canada et West Jet l’avaient forcé à baisser ses prix pour vendre des sièges.
Le message sur le blogue de Cheapflights.ca a prévenu les voyageurs qu’il y aurait peut-être beaucoup plus de touristes que d’habitude en sol britannique cet été puisque les recherches pour les vols en partance des États-Unis en direction du Royaume-Uni ont doublé dans les jours ayant suivi le vote alors que celles pour les vols depuis la Chine et depuis l’Europe ont respectivement augmenté de 61 et de plus de 30 pour cent. Il a précisé que les Britanniques, en revanche, passeraient probablement leurs vacances plus près de chez eux.
Après le référendum, la livre a dégringolé pour atteindre son niveau le plus bas depuis 1985, mais a depuis remonté un peu.
La porte-parole du voyagiste Flight Centre Travel Group, Allison Wallace, a reconnu que l’intérêt pour le Royaume-Uni était en hausse, mais a indiqué que cela ne se traduirait pas nécessairement par davantage de réservations.
«Cela est largement dû au fait que nous sommes déjà dans la haute saison pour les voyages en Europe alors les disponibilités sont limitées, ce qui garde les prix élevés, a-t-elle écrit dans un courriel. S’il y a un impact, il sera beaucoup plus important l’été prochain.»