Le CF Montréal s’excuse auprès de Pauline Marois
Le président du CF Montréal, Gabriel Gervais, a présenté ses excuses à Pauline Marois, aux membres du Parti québécois et aux Québécois qui ont été blessés et choqués par la décision d’embaucher Sandro Grande comme entraîneur. Il s’est aussi excusé auprès des différents partis politiques et des partenaires du CF Montréal.
«L’embauche avait été faite de bonne foi», explique-t-il, tout en reconnaissant que c’était «une erreur». Le jugement de la direction du CF Montréal «a été altéré par [la] volonté de donner à Grande une deuxième chance». Gabriel Gervais en prend personnellement la responsabilité. La décision avait été discutée en équipe, mais acceptée de façon unanime. Le propriétaire de l’équipe, Joey Saputo, était lui aussi au courant du choix d’entraîneur.
«On était conscient des actes inacceptables», précise le président du CF Montréal, qui explique avoir fait le choix de sélectionner M. Grande en se basant sur «ses dernières années, les bonnes choses qu’il a faites et la maturité qu’il a gagnée».
On n’encourage pas la violence, des gestes haineux, loin de là, mais on était quand même conscient de son passé un peu troublé.
Garbiel Gervais, président du CF Montréal
La réflexion entourant le congédiement de Grande a débuté lorsque l’équipe a constaté le mécontentement de ses partisans. «On s’attendait quand même à avoir des gens mécontents, mais pas de l’ampleur de ce qu’on a vu hier soir», mentionne M. Gervais. Des discussions avec les commanditaires ont aussi pesé dans la balance, affirme-t-il.
Rappelons que Sandro Grande avait cautionné le tireur de l’attentat du Métropolis, lors des heures suivant le meurtre de Denis Blanchette, en 2012. «La seule erreur que le tireur a commise la nuit dernière, c’est de rater sa cible! Marois! La prochaine fois mon gars! J’espère!», avait-il écrit dans un gazouillis, retiré au cours des heures suivantes.
Dans la sphère politique, la décision a été vivement critiquée par la majorité de la classe politique sur Twitter. Paul St-Pierre Plamondon du Parti québécois, qui a lancé le bal, avait qualifié la décision d’«inacceptable». François Legault, quant à lui, a décrit comme un «manque de respect» le choix de l’entraîneur. Des représentants de Québec solidaire et du Parti libéral du Québec ont aussi condamné la décision.
Patrick Viollat prendra la place de Sandro Grande comme entraîneur de l’équipe de réserve du CF Montréal.