Démarrage par temps froid: difficile aussi pour l'environnement
On le sait depuis un bon moment déjà, le démarrage d’un véhicule par temps froid est l’une des choses les plus dommageables pour le moteur. Mais ce que l’on sait moins, c’est combien le démarrage par temps froid est funeste pour l’environnement.
Il faut savoir que, par un froid matin d’hiver, l’huile qui doit être pompée dans le bloc moteur pour la lubrification des pièces est épaisse et, donc, ne circule pas bien.
Le moteur doit donc travailler plus fort pour vaincre la friction interne. De plus, et parce que le mélange carburant-air contient plus du premier élément, la combustion est beaucoup moins efficace.
Pour empirer les choses, le système d’échappement, qui ne fonctionne pas bien tant qu’il ne s’est pas réchauffé, laisse passer beaucoup, mais beaucoup d’éléments polluants!
Comment pallier le problème? Non, pas avec un démarreur à distance. Ce dispositif aide peut-être à réchauffer l’habitacle, mais il n’aide en rien les organes mécaniques. Au contraire, le démarreur à distance fait tourner au ralenti un moteur non réchauffé qui ne brûle pas complètement son carburant, ce qui laisse des résidus se coller aux parois des cylindres.
De surcroît, le démarreur à distance entraîne une consommation de carburant et une pollution tout à fait inutiles, puisque le véhicule… ne va absolument nulle part.
Rien ne vaut la conduite
De fait, pour bien réchauffer son véhicule, rien ne vaut la conduite. À peine 30 petites secondes d’immobilisme suffisent avant de mettre un véhicule en branle. Ce n’est ensuite qu’en roulant que les différentes composantes du véhicule, comme les roulements à billes, la direction et la suspension, parviennent à se réchauffer.
Les experts soutiennent que cinq kilomètres suffisent, au cours desquels il faut cependant éviter les accélérations brusques et les grandes vitesses.
Le bon vieux chauffe-moteur
Parce qu’il permet de démarrer le moteur à demi réchauffé, le bon vieux bloc heater (chauffe-moteur) est une arme efficace contre le démarrage à froid.
Grâce à ce dispositif, le moteur atteint deux fois plus vite sa température optimale, ce qui réduit de façon notable les émissions polluantes. Et, conséquence non négligeable, la consommation de carburant.
L’automobiliste bénéficie par ailleurs d’un démarrage instantané, et le démarreur ne subit aucun stress inapproprié.
Attention, cependant : le chauffe-moteur n’a pas besoin d’être allumé toute la nuit. Pour éviter un gaspillage d’électricité, il suffit d’installer une minuterie qui en commandera l’allumage trois heures avant le départ, tout au plus. Oui, oui, trois heures suffisent.
Les spécialistes soutiennent par ailleurs que le chauffe-moteur est bénéfique au véhicule même par des nuits moins froides – celles où il fait -5 oC, par exemple. Après tout, même à -1 oC, un verre d’eau laissé à l’extérieur se transforme en bloc de glace, non?
Et rassurez-vous : la facture d’électricité pour un chauffe-moteur fonctionnant trois heures par nuit, et ce, tout l’hiver, ne devrait pas dépasser les 15 $.
