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Le stress affecte aussi les étudiants

Photo: Métro

Il n’y a pas que les travailleurs qui sont touchés par le stress. Les étudiants, particulièrement ceux du postsecondaire, le sont aussi.

Carl (prénom fictif) garde un souvenir amer de ses premières années au collégial. Mal dans sa peau et aux prises avec des problèmes familiaux, le jeune homme était incapable de s’intégrer à son groupe.

«L’école était équipée d’une grande salle commune où les étudiants se réunissaient pour discuter, étudier ou manger. Chaque fois que je devais traverser cette pièce, j’avais une boule dans l’estomac, j’en tremblais presque. Durant mes pauses, j’allais donc me réfugier dans ma voiture», raconte le jeune homme.

Au bout de trois sessions, Carl n’en pouvait plus. «J’étais en situation d’échec, car j’avais de plus en plus de difficulté à me concentrer. Je suis allé voir un médecin, qui m’a dit que je souffrais d’anxiété. J’ai fini par abandonner les cours», se souvient-il.

Les histoires comme celle de Carl sont rares, mais le stress demeure un motif de consultation fréquent, affirme Katia Doyon, psychologue aux services à la vie étudiante de l’UQAM. Selon elle, les étudiants ressentent généralement du stress de façon ponctuelle, comme la veille d’un examen. Ce stress est généralement bénéfique, puisqu’il aide à donner le meilleur de soi-même.

«Là où il devient néfaste, c’est quand il perdure plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Le stress peut alors engendrer de l’insomnie, de l’anxiété, des troubles de concentration et de mémoire, des problèmes digestifs… C’est généralement dans ces cas-là que les jeunes nous consultent», indique Mme Doyon.

En plus de devoir composer avec les facteurs de stress usuels et leurs vulnérabilités individuelles, les étudiants du postsecondaire font face à une réalité particulière. «Le passage du secondaire au cégep, puis à l’université, correspond au passage entre l’adolescence et l’âge adulte. Ces jeunes ne vivent donc pas seulement un changement sur le plan scolaire, ils vivent aussi un changement important sur le plan développemental. Et tout changement, même s’il est pour le mieux, est générateur de stress», explique Diane Marcotte, directrice du Laboratoire de recherche sur la santé mentale des jeunes en contexte scolaire de l’UQAM.

Trucs antistress
Voici quelques-unes des stratégies que Katia Doyon et Lise-Marie Aucoin, psychologues aux services à la vie étudiante de l’UQAM, proposent aux étudiants stressés qui viennent les consulter.

  • Adopter de saines habitudes de vie
  • Identifier et modifier les pensées anxiogènes
  • Apprendre à bien gérer son temps
  • Faire des exercices de respiration et de relaxation

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